vendredi 28 décembre 2007

Rétrospective 2007

retro-copie-1.jpgHistoire de céder à la mode de toute fin d'année, voici une rétrospective de quelques événements qui me semblent marquants pour les apprentis historiens-géographes. Bonne fin d'année à tous!

Rétrospective 2007

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mercredi 26 décembre 2007

Le père Noël doit déménager!

Pour compléter les perquisitions sur le père Noël, voici un lien vers un article délirant qui estime que, dans le cadre de la mondialisation et pour optimiser sa tournée de distribution de cadeaux, le père Noël devrait déménager au Kirghistan!
Info insolite découverte
via le blog de M.Auger

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lundi 24 décembre 2007

Mais d'où vient le père Noël?

Mais d'où vient le père Noël?

Pour répondre à cette question si cruciale aujourd'hui, voici des extraits d'un article de l'historien des idées Pascal Ory publié dans la revue L'Histoire (n°194):
(voir aussi içi)



"Beaucoup d’entre nous — et pas seulement les enfants — sont prêts à croire qu’il s’agit d’une figure extrêmement ancienne, dont la forme et la fonction, si codifiées aujourd’hui, seraient multiséculaires. Il n’en est rien. En matière de Père Noël, tout s’est joué au XIXe siècle. [Du reste, tous] les objets symboliques dont l’Occident chrétien va entourer, voire encombrer, la fête du Christ (le 25 décembre) sont loin d’entretenir un lien direct avec l’épisode relaté dans les Évangiles. Passe encore pour la crèche, appareil médiéval droit sorti des légendes dorées, mais la bûche (d’abord la vraie, édulcorée plus lard en gâteau) et le sapin sont évidemment des attributs païens, limités à des aires culturelles germaniques.
Le succès du sapin de Noël en France ne remonte, par exemple, pas plus haut qu’aux années 1840, quand une princesse allemande, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, bru du roi Louis-Philippe, lança cette tradition de son pays dans la bourgeoisie à la mode, qui redécouvrait dans le même temps les vertus du « cercle de famille ».

Au milieu de tout cet attirail, le Père Noël lui- même n’est jamais que l’élément le plus récent d’une fantasmagorie toute moderne.
Sans doute a-t-il été précédé par une longue théorie de personnages remplissant une fonction analogue : celle de dispensateur de cadeaux aux petits enfants, images vivantes de l’enfant-Dieu. Ainsi les Rois Mages, que l’imagination populaire, brodant sur le silence des Évangiles, montrera apportant de merveilleux présents. Et surtout saint Nicolas. Celui-ci est devenu peu à peu dans certaines régions du centre et du Nord de l’Europe le protecteur des enfants, grâce à certains détails de sa légende dont nous parle encore cette très vieille chanson française des « trois petits enfants qui s’en allaient glaner au champ », qu’un méchant boucher tua et sala, et que le bon Nicolas ressuscita.
Cependant, nous sommes ici encore loin du Père Noël : saint Nicolas est un évêque ; il arrive, à dos d’âne ou de cheval, dans la nuit du 5 au 6 décembre, et il est généralement accompagné du Père Fouettard (Pierre le Noir, aux Pays-Bas), qu’une morale sévère a jugé utile d’ajouter au tableau.
Pour qu’on passât au Père Noël universel d’aujourd’hui, il ne fallut rien de moins qu’un triple mouvement en profondeur, où il est facile de retrouver l’essentiel de l’histoire culturelle de notre temps : l’américanisation, l’uniformisation et la déchristianisation.
Tout semble en effet partir des États-Unis. C’est là que, dans les années 1820, un honorable professeur new-yorkais, poète familial à ses heures, Clément C. Moore, commença à transformer la figure de saint Nicolas dans un sens plus profane.
Le voilà qui perd sa crosse et sa mitre ; le voilà qui se met à ressembler à un gros lutin joufflu, orné d’une belle barbe blanche, voilà qui arrive en traîneau, tiré par des rennes, passe par la cheminée et dépose les jouets dans les souliers.

L’explication est simple : les États-Unis sont une nation d’immigrants. Et d’abord, en majorité, de protestants, originaires du Nord et du centre de l’Europe. Ils amènent avec eux les traditions et les légendes des pays froids, leurs rennes et leurs sapins, leurs elfes et leurs lutins. Dans un grand désir de fusion entre les peuples, les Américains vont créer un personnage composite. Il s’appellera « Santa Clans », déformation du nom hollandais de saint Nicolas, apporté par les colons. Et il interviendra désormais la nuit de Noël, date commune aux Églises chrétiennes, qu’elles admettent ou non le culte des saints : Moore, fils de révérend, est lui-même enseignant au Grand Séminaire épiscopalien de New York. Enfin, comme nous sommes dans une civilisation de pionniers optimistes, ils supprimeront le Père Fouettard. Dans les années 1860, le plus célèbre illustrateur américain de son temps, Thomas Nast, va imposer la représentation canonique : le costume rouge, bordé de blanc, le bonnet rouge de même, la hotte remplie de jouets, bref l’image que cet immigrant allemand, né à la frontière alsacienne, a conservée du « Peke Nicol » de son enfance.
En prenant le relais, par contamination progressive des coutumes anglo-saxonnes désormais dominantes, les pays latins, qui ne connaissent guère saint Nicolas, préféreront appeler « Père Noël » le petit bonhomme drolatique qui, insensiblement, va se substituer au « Petit Jésus ». L’Église catholique va d’ailleurs prendre beaucoup plus mal cette évolution que les confessions protestantes. En 1951 — autant dire hier—, on verra encore l’évêque de Dijon faire brûler en effigie le bonhomme païen sur le parvis d’une église, devant deux cent cinquante membres des Jeunesses catholiques. Comme on le sait, c’était peine perdue.
La morale de cette histoire tient en quelques mots. Les forces conjuguées du commerce et de la famille, entraînées par le mouvement général de prospérité qui porte l’Occident, cahin-caha, depuis plus d’un siècle, ont puissamment contribué à la déchristianisation progressive de la Nativité. Pour que le Père Noël triomphât, deux conditions devaient être réunies : que l’Enfant-Jésus s’effaçât ; et que l’enfant des hommes devînt, à sa place, un petit roi. C’est chose faite aujourd’hui."
                                                      Pascal Ory

Autre précision: contrairement à une idée largement répandue, le père Noël n'est pas une invention de Coca-Cola même si la firme américaine l'utilisa dès 1931 dans des publicités (notamment parce que les couleurs de Coca s'accordaient à celles du "Bonhomme Noël"


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samedi 22 décembre 2007

Quel sapin choisir?

sapin-neige-hiver.jpgPour ceux qui n'ont pas encore fait leur sapin de Noël, et qui voudraient contribuer à cette occasion au développement durable, sachez que le sapin artificiel n'est pas le plus écologique, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est ce que montre cette passionnante chronique radio de Christian Buchet, diffusée sur Europe 1 le 18 décembre. 
Le plus amusant, c'est que le texte de cette chronique semble intégralement repris d'un site rassemblant les producteurs de sapin:
Noël vert.
Comme quoi il n'y a pas que les élèves qui copient...


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jeudi 20 décembre 2007

Pour préparer le bac blanc

Même si l'heure est plus aux vacances et aux fêtes, voici  tout de même quelques conseils aux terminales  pour les révisions du bac blanc qui aura lieu la deuxième semaine de janvier.
Première chose à faire: compter le nombre de jours dont vous disposerez pour vos révisions! Une fois enlevés les (nécessaires) jours de repos, les (inévitables) jours de fêtes et les jours brumeux de "lendemain de fête", vous  devez pouvoir disposer d'environ 5 jours de travail (par exemple du mercredi 2 au dimanche 7 janvier)
Ensuite, faîtes la liste des différentes matières à réviser pour ce bac blanc. Cela vous fait à peu près une matière par jour. En fonction du coefficient de la matière et/ou de votre avancée dans celle-ci, vous pouvez ensuite moduler ce planning initial. Par exemple, si  vous êtes suffisament avancés en histoire-géo, mais plus à la traîne en SES, ne consacrez qu'une 1/2 journée à l'HG et 1 journée 1/2 aux SES . Vous n'êtes pas obligés de faire une matière par jour! si vous préférez, scindez votre temps: une matière le matin, une ou deux l'après-midi (mais gardez au moins une plage de révision assez longue plutôt que de changer de matière toutes les heures)
Sachez ensuite être efficace: quand on ne dispose que d'une journée pour réviser tout le programme d'HG depuis le début de l'année, il est évident que vous ne pouvez pas tout faire! Choisissez alors dans la mesure du possible de faire des révisions qui puissent vous être utiles en juin pour le "vrai" bac (faire des fiches par exemple) même si cela vous semble peu utile à court terme. Bien sûr vous êtes des spécialistes de la "mémoire immédiate" (apprendre  la veille pour le lendemain) mais si vous devez tout recommencer pour le second bac blanc, et une nouvelle fois  au mois de juin, au final vous aurez perdu énormément de temps.
Quant aux fiches en elles-mêmes, à vous de voir en fonction de vos habitudes comment les rédiger. D'une manière générale, elles devront comporter les grandes idées du cours (sous forme de plan détaillé par exemple), les problématiques du cours, les mots et événements clés. Pensez à utiliser des couleurs, à les aérer pour qu'elles soient aussi "attractives" que possibles, et sur une format réduit pour que vous puissiez facilement les emporter avec vous. Et pourquoi pas, si vous êtes plus "auditif" que "visuel" dans votre manière d'apprendre, enregistrer vos cours/fiches sur mp3...vous aurez ainsi le plaisir d'écouter votre propre cours...Allez, bonnes vacances!

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lundi 17 décembre 2007

Alertes sur le niveau scolaire

Des signaux négatifs s'accumulent sur les performances de l'école en France. Réalisée dans 57 pays représentant 90 % de l'économie mondiale et publiée le 5 décembre, l'enquête internationale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de 2006 montre que les compétences des élèves français de 15 ans se situent un peu en dessous de la moyenne des 30 pays de l'OCDE. C'était déjà le cas en 2003 et en 2000 lors des premières éditions de cette enquête. Les nouveaux résultats marquent un recul de plusieurs rangs dans les classements par domaines de compétences. De quoi réactiver la controverse entre les tenants de la thèse de "l'effondrement" de l'école et ceux qui soutiennent que "le niveau monte", comme l'affirmait en 1989 un livre des sociologues Christian Baudelot et Roger Establet.

[...] les résultats français sont donc médiocres et en baisse, mais pas désastreux. Cette réserve pourrait décevoir les tenants de "l'effondrement", qui s'appuient à la fois sur une contestation des statistiques "officielles" et sur une accumulation de témoignages accablants, recueillis à tous les niveaux du système éducatif. [...] Dans leurs versions les plus virulentes, les discours sur la baisse du niveau - "une vieille idée de vieux", se moquaient Baudelot et Establet - souffrent d'un défaut historique : si toutes les personnalités éminentes qui se sont émues d'une baisse avaient eu raison, c'est depuis l'Antiquité que l'humanité serait en régression. Mais ce rappel ne suffit plus à écarter les craintes.

Les comparaisons entre pays ou entre époques sont rendues malaisées par la variation des populations scolaires concernées, ainsi que par l'évolution des "savoirs" eux-mêmes et des attentes que la société place derrière ce mot. C'est pourquoi les études qui portent sur des champs précisément délimités et datés sont précieuses pour départager la réalité et le "ressenti". Ainsi, une étude sur les compétences des élèves en orthographe grammaticale, publiée en 2007 par les linguistes Danièle Manesse et Danièle Cogis, a établi qu'en vingt ans s'était produit un glissement de deux années scolaires : une cinquième de 2006 était au niveau d'un CM2 de 1987. En revanche, l'idée répandue d'un développement récent de "l'illettrisme" est démentie par l'Insee : dans la population française la plus âgée, sortie du système scolaire dans les années 1950 et 1960, la proportion de personnes en difficulté avec l'écrit est nettement supérieure à celle constatée dans les générations suivantes.

En somme, sur les dernières décennies, le niveau "monte" et "baisse" à la fois ! Il monte parce que de plus en plus de gens, scolarisés de plus en plus longtemps, savent de plus en plus de choses. Il baisse car, si l'on considère telle classe de tel collège ou lycée, ce sera pour y trouver un certain nombre d'individus qui n'ont "pas le niveau". Pour éclairer ce paradoxe, le chercheur Vincent Troger, maître de conférences à l'IUFM de Versailles, a recours à l'image de ces épreuves de marathon largement ouvertes aux amateurs : beaucoup abandonnent avant la fin, mais personne n'en conclut que le marathon "n'est plus ce qu'il était". Notre système scolaire de masse - où le collège accueille près de 100 % d'une tranche d'âge, le lycée environ 80 % et où 64 % d'une génération obtient le baccalauréat - est dans une situation comparable. Il fait monter le niveau moyen d'instruction, mais inclut des éléments défaillants au regard des normes d'antan.

Cette pression de la masse a fait, par ajustements informels et successifs, baisser les critères d'exigence aux différentes étapes du parcours scolaire : un bachelier d'aujourd'hui n'est pas un bachelier de 1959, lorsque 6 % seulement d'une tranche d'âge obtenait ce diplôme. Il n'est pas non plus un bachelier de 1985, lorsqu'ils étaient 40 %. Plus en amont dans la scolarité, un élève de 6e de 2007 ne correspond pas aux critères de 1977.

Par ailleurs, les données PISA sont fondées sur des moyennes qui indiquent une performance d'ensemble, mais peuvent cacher des contrastes au sein d'une même population. Les scores des élèves français en compréhension de l'écrit et en mathématiques ont diminué le plus fortement dans le quartile inférieur de l'échantillon : c'est le noyau d'élèves en difficulté, lui-même étroitement corrélé aux situations sociales défavorisées, qui "plombe" les scores nationaux.

Pour Nathalie Mons, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Grenoble-II, "ce n'est pas en s'intéressant strictement aux élites que l'on remonte le niveau global mais en faisant en sorte qu'il n'y ait pas d'élèves qui décrochent". Le repérage précoce de la difficulté et son traitement immédiat dans le cadre scolaire, à la source du succès finlandais, sont ce que notre système ne sait pas faire. La plupart des élèves en difficulté à l'entrée au CP le sont toujours à la sortie du collège. Il y a donc une marge d'amélioration. A condition de convaincre les enseignants français, dont les syndicats réagissent avec méfiance à ces enquêtes, que l'évaluation ne relève ni du "flicage" ni d'une dérive technocratique.

D'après un article de Luc Cédelle dans Le Monde du 16 décembre

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vendredi 14 décembre 2007

Exercices sur réseaux et flux et la décolonisation

Pour les 1ère et Terminales, voici une nouvelle série d'exercices:
decolo.jpg
- Réseaux et flux en France et en Europe: mots croisés

- La décolonisation et l'émergence du Tiers motscroises.jpgMonde: mots croisés / questionnaire (attention, ce dernier comporte aussi des questions liées au programme de Tale S, qui comprend aussi la colonisation)

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mardi 11 décembre 2007

Marée jaune...

2274593189-tempete-des-ananas-et-des-paquets-de-tabacs-s-echouent.JPGLa tempête du week-end dernier a eu une conséquence insolite: l'échouage  de nombreux ananas sur le magnifique littoral de Trebeurden (Bretagne nord).  Ceux-ci proviennent d'un conteneur tombé dimanche d'un cargo libérien.  Selon les autorités du port de Trébeurden, deux autres conteneurs pourraient s'échouer, contenant notamment des poireaux et des poivrons!! De quoi faire son marché sur les plages bretonnes comme l'a constaté le  photographe de l'AFP.
Cet épisode rappelle qu'avec le développement du transport maritime, la perte de conteneurs en mer est devenue sinon banale du moins assez fréquente: on estime ainsi qu'il y a jusqu'à 10 000 conteneurs perdus (ou déclarés comme tels) chaque année en mer!  Rien que le WE dernier, 34 conteneurs sont tombés en Manche ou en Atlantique à proximité des côtes françaises! Ces pertes s'expliquent à la fois par les conditions météo, par le mauvais arrimage des conteneurs ou par l'usure du matériel
Outre le risque de  pollution (surtout lorsqu'il s'agit de conteneurs transportant des produits chimiques), ces  conteneurs sont aussi une menace pour les navires puisque tous ne coulent pas systématiquement (certains flottent entre deux eaux pendant  deux ou trois mois) et peuvent ainsi provoquer le naufrage des embarcations moins solides (cf les navires de course au large). Le nouveau "monstre" qui hante les rêves des marins n'est plus le cachalot...

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lundi 3 décembre 2007

Les transports dans les Alpes

On a étudié ce matin en cours avec les 1ère L les transports dans les alpes. Voici un extrait d'un article du Monde paru le 30 mars 2006 qui évoque les enjeux du transport alpin

"90 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année par les routes alpines. Le Lyon-Turin devrait permettre, en 2030, un rééquilibrage au profit du rail. En Italie, le projet provoque de violentes oppositions

liaison-lyonturin.JPGigantesque, voire pharaonique. Tels sont les deux termes le plus souvent utilisés pour qualifier les travaux du tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Au palmarès des grands ouvrages d'art mondiaux, il occupe, avec ses 53,1 km, la troisième place : devant lui se trouve le tunnel ferroviaire sous-marin de Seikanau, au Japon, reliant les îles d'Honshu et d'Hokkaido (53,8 km), et celui du Gothard, en Suisse (57 km), dont l'achèvement est prévu en 2015. 
            L'idée de cette infrastructure hors norme, plus longue de 3 kilomètres que le tunnel sous la Manche et techniquement plus complexe, a été évoquée pour la première fois au début des années 1990. Elle a ensuite pris forme en 1994, lorsque le Conseil européen d'Essen (Allemagne) l'a inscrite sur la liste des quatorze projets prioritaires de transport de l'Union européenne.
            Cinq ans plus tard, la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc a relancé le débat sur la nécessité de développer le ferroutage. Poussés par une opinion toujours plus hostile à la présence des poids lourds dans les vallées alpines, les gouvernements français et italien ont signé, le 29 janvier 2001, un accord pour la réalisation de la nouvelle ligne. Fait exceptionnel, il a été ratifié, en 2002, par les deux Parlements.
            L'ouvrage doit assurer le franchissement rapide, sûr et écologique des Alpes, entre la capitale des Gaules et celle de la région piémontaise. Dans ce tunnel passeront des trains à grande vitesse pour les voyageurs. Paris sera ainsi à quatre heures de Milan, au lieu de sept aujourd'hui, Lyon se trouvant quant à elle à moins de deux heures de Turin. Il permettra aussi le transport de marchandises, alors que 90 millions de tonnes transitent chaque année par les routes alpines.

Le tunnel n'est toutefois qu'un maillon d'un axe ferré beaucoup plus important, long de 5 000 kilomètres, qui à l'horizon 2020 rejoindra Kiev (Ukraine) depuis Lisbonne (Portugal), via Ljubljana (Slovénie), Turin, Venise et Trieste. De part et d'autre de ce « corridor V », selon la terminologie bruxelloise, vivent 250 millions d'Européens. Le transport par la route ne cesse de croître. Il est passé de 59 % à 68 % entre 1986 et 2004 alors que, dans le même temps, le transport ferroviaire a reculé de 41 % à 32 %. L'objectif est de transporter par le rail, d'ici à 2030, plus de 40 millions de tonnes de marchandises au lieu des 10 millions 
actuels.
          [...] L'opposition des habitants du Val di Susa s'ajoute à la longue liste des obstacles que rencontre cet ouvrage depuis son lancement. Certes, il est soutenu par les élus de la région Rhône-Alpes, toutes tendances confondues, ainsi que par les forces économiques de la région piémontaise. Il bénéficie d'un fort lobbying allant de Raymond Barre, président du Comité pour la transalpine, au groupe des Verts et à la région Rhône-Alpes. En revanche, les gouvernements, tant italien que français, n'ont pas toujours montré une réelle volonté politique dans la réalisation de cette infrastructure.
         [...] Pour les gouvernements des deux pays, le principal frein est le coût total du projet, estimé à 12,5 milliards d'euros. L'Europe, quant à elle, n'a toujours pas précisé le niveau de sa participation, qui pourrait être compris entre 20 % et 50%. « L' engagement de l'Europe, de 1 milliard d'euros pour la période 2007-2013, n'est toujours pas acquis », rappelle avec inquiétude Bernard Soulage, vice-président (PS) en charge des transports au conseil régional de Rhône-Alpes et partisan du Lyon-Turin. [...]"

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