vendredi 28 décembre 2007

Rétrospective 2007

retro-copie-1.jpgHistoire de céder à la mode de toute fin d'année, voici une rétrospective de quelques événements qui me semblent marquants pour les apprentis historiens-géographes. Bonne fin d'année à tous!

Rétrospective 2007

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mercredi 26 décembre 2007

Le père Noël doit déménager!

Pour compléter les perquisitions sur le père Noël, voici un lien vers un article délirant qui estime que, dans le cadre de la mondialisation et pour optimiser sa tournée de distribution de cadeaux, le père Noël devrait déménager au Kirghistan!
Info insolite découverte
via le blog de M.Auger

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lundi 24 décembre 2007

Mais d'où vient le père Noël?

Mais d'où vient le père Noël?

Pour répondre à cette question si cruciale aujourd'hui, voici des extraits d'un article de l'historien des idées Pascal Ory publié dans la revue L'Histoire (n°194):
(voir aussi içi)



"Beaucoup d’entre nous — et pas seulement les enfants — sont prêts à croire qu’il s’agit d’une figure extrêmement ancienne, dont la forme et la fonction, si codifiées aujourd’hui, seraient multiséculaires. Il n’en est rien. En matière de Père Noël, tout s’est joué au XIXe siècle. [Du reste, tous] les objets symboliques dont l’Occident chrétien va entourer, voire encombrer, la fête du Christ (le 25 décembre) sont loin d’entretenir un lien direct avec l’épisode relaté dans les Évangiles. Passe encore pour la crèche, appareil médiéval droit sorti des légendes dorées, mais la bûche (d’abord la vraie, édulcorée plus lard en gâteau) et le sapin sont évidemment des attributs païens, limités à des aires culturelles germaniques.
Le succès du sapin de Noël en France ne remonte, par exemple, pas plus haut qu’aux années 1840, quand une princesse allemande, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, bru du roi Louis-Philippe, lança cette tradition de son pays dans la bourgeoisie à la mode, qui redécouvrait dans le même temps les vertus du « cercle de famille ».

Au milieu de tout cet attirail, le Père Noël lui- même n’est jamais que l’élément le plus récent d’une fantasmagorie toute moderne.
Sans doute a-t-il été précédé par une longue théorie de personnages remplissant une fonction analogue : celle de dispensateur de cadeaux aux petits enfants, images vivantes de l’enfant-Dieu. Ainsi les Rois Mages, que l’imagination populaire, brodant sur le silence des Évangiles, montrera apportant de merveilleux présents. Et surtout saint Nicolas. Celui-ci est devenu peu à peu dans certaines régions du centre et du Nord de l’Europe le protecteur des enfants, grâce à certains détails de sa légende dont nous parle encore cette très vieille chanson française des « trois petits enfants qui s’en allaient glaner au champ », qu’un méchant boucher tua et sala, et que le bon Nicolas ressuscita.
Cependant, nous sommes ici encore loin du Père Noël : saint Nicolas est un évêque ; il arrive, à dos d’âne ou de cheval, dans la nuit du 5 au 6 décembre, et il est généralement accompagné du Père Fouettard (Pierre le Noir, aux Pays-Bas), qu’une morale sévère a jugé utile d’ajouter au tableau.
Pour qu’on passât au Père Noël universel d’aujourd’hui, il ne fallut rien de moins qu’un triple mouvement en profondeur, où il est facile de retrouver l’essentiel de l’histoire culturelle de notre temps : l’américanisation, l’uniformisation et la déchristianisation.
Tout semble en effet partir des États-Unis. C’est là que, dans les années 1820, un honorable professeur new-yorkais, poète familial à ses heures, Clément C. Moore, commença à transformer la figure de saint Nicolas dans un sens plus profane.
Le voilà qui perd sa crosse et sa mitre ; le voilà qui se met à ressembler à un gros lutin joufflu, orné d’une belle barbe blanche, voilà qui arrive en traîneau, tiré par des rennes, passe par la cheminée et dépose les jouets dans les souliers.

L’explication est simple : les États-Unis sont une nation d’immigrants. Et d’abord, en majorité, de protestants, originaires du Nord et du centre de l’Europe. Ils amènent avec eux les traditions et les légendes des pays froids, leurs rennes et leurs sapins, leurs elfes et leurs lutins. Dans un grand désir de fusion entre les peuples, les Américains vont créer un personnage composite. Il s’appellera « Santa Clans », déformation du nom hollandais de saint Nicolas, apporté par les colons. Et il interviendra désormais la nuit de Noël, date commune aux Églises chrétiennes, qu’elles admettent ou non le culte des saints : Moore, fils de révérend, est lui-même enseignant au Grand Séminaire épiscopalien de New York. Enfin, comme nous sommes dans une civilisation de pionniers optimistes, ils supprimeront le Père Fouettard. Dans les années 1860, le plus célèbre illustrateur américain de son temps, Thomas Nast, va imposer la représentation canonique : le costume rouge, bordé de blanc, le bonnet rouge de même, la hotte remplie de jouets, bref l’image que cet immigrant allemand, né à la frontière alsacienne, a conservée du « Peke Nicol » de son enfance.
En prenant le relais, par contamination progressive des coutumes anglo-saxonnes désormais dominantes, les pays latins, qui ne connaissent guère saint Nicolas, préféreront appeler « Père Noël » le petit bonhomme drolatique qui, insensiblement, va se substituer au « Petit Jésus ». L’Église catholique va d’ailleurs prendre beaucoup plus mal cette évolution que les confessions protestantes. En 1951 — autant dire hier—, on verra encore l’évêque de Dijon faire brûler en effigie le bonhomme païen sur le parvis d’une église, devant deux cent cinquante membres des Jeunesses catholiques. Comme on le sait, c’était peine perdue.
La morale de cette histoire tient en quelques mots. Les forces conjuguées du commerce et de la famille, entraînées par le mouvement général de prospérité qui porte l’Occident, cahin-caha, depuis plus d’un siècle, ont puissamment contribué à la déchristianisation progressive de la Nativité. Pour que le Père Noël triomphât, deux conditions devaient être réunies : que l’Enfant-Jésus s’effaçât ; et que l’enfant des hommes devînt, à sa place, un petit roi. C’est chose faite aujourd’hui."
                                                      Pascal Ory

Autre précision: contrairement à une idée largement répandue, le père Noël n'est pas une invention de Coca-Cola même si la firme américaine l'utilisa dès 1931 dans des publicités (notamment parce que les couleurs de Coca s'accordaient à celles du "Bonhomme Noël"


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samedi 22 décembre 2007

Quel sapin choisir?

sapin-neige-hiver.jpgPour ceux qui n'ont pas encore fait leur sapin de Noël, et qui voudraient contribuer à cette occasion au développement durable, sachez que le sapin artificiel n'est pas le plus écologique, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est ce que montre cette passionnante chronique radio de Christian Buchet, diffusée sur Europe 1 le 18 décembre. 
Le plus amusant, c'est que le texte de cette chronique semble intégralement repris d'un site rassemblant les producteurs de sapin:
Noël vert.
Comme quoi il n'y a pas que les élèves qui copient...


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jeudi 20 décembre 2007

Pour préparer le bac blanc

Même si l'heure est plus aux vacances et aux fêtes, voici  tout de même quelques conseils aux terminales  pour les révisions du bac blanc qui aura lieu la deuxième semaine de janvier.
Première chose à faire: compter le nombre de jours dont vous disposerez pour vos révisions! Une fois enlevés les (nécessaires) jours de repos, les (inévitables) jours de fêtes et les jours brumeux de "lendemain de fête", vous  devez pouvoir disposer d'environ 5 jours de travail (par exemple du mercredi 2 au dimanche 7 janvier)
Ensuite, faîtes la liste des différentes matières à réviser pour ce bac blanc. Cela vous fait à peu près une matière par jour. En fonction du coefficient de la matière et/ou de votre avancée dans celle-ci, vous pouvez ensuite moduler ce planning initial. Par exemple, si  vous êtes suffisament avancés en histoire-géo, mais plus à la traîne en SES, ne consacrez qu'une 1/2 journée à l'HG et 1 journée 1/2 aux SES . Vous n'êtes pas obligés de faire une matière par jour! si vous préférez, scindez votre temps: une matière le matin, une ou deux l'après-midi (mais gardez au moins une plage de révision assez longue plutôt que de changer de matière toutes les heures)
Sachez ensuite être efficace: quand on ne dispose que d'une journée pour réviser tout le programme d'HG depuis le début de l'année, il est évident que vous ne pouvez pas tout faire! Choisissez alors dans la mesure du possible de faire des révisions qui puissent vous être utiles en juin pour le "vrai" bac (faire des fiches par exemple) même si cela vous semble peu utile à court terme. Bien sûr vous êtes des spécialistes de la "mémoire immédiate" (apprendre  la veille pour le lendemain) mais si vous devez tout recommencer pour le second bac blanc, et une nouvelle fois  au mois de juin, au final vous aurez perdu énormément de temps.
Quant aux fiches en elles-mêmes, à vous de voir en fonction de vos habitudes comment les rédiger. D'une manière générale, elles devront comporter les grandes idées du cours (sous forme de plan détaillé par exemple), les problématiques du cours, les mots et événements clés. Pensez à utiliser des couleurs, à les aérer pour qu'elles soient aussi "attractives" que possibles, et sur une format réduit pour que vous puissiez facilement les emporter avec vous. Et pourquoi pas, si vous êtes plus "auditif" que "visuel" dans votre manière d'apprendre, enregistrer vos cours/fiches sur mp3...vous aurez ainsi le plaisir d'écouter votre propre cours...Allez, bonnes vacances!

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lundi 17 décembre 2007

Alertes sur le niveau scolaire

Des signaux négatifs s'accumulent sur les performances de l'école en France. Réalisée dans 57 pays représentant 90 % de l'économie mondiale et publiée le 5 décembre, l'enquête internationale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de 2006 montre que les compétences des élèves français de 15 ans se situent un peu en dessous de la moyenne des 30 pays de l'OCDE. C'était déjà le cas en 2003 et en 2000 lors des premières éditions de cette enquête. Les nouveaux résultats marquent un recul de plusieurs rangs dans les classements par domaines de compétences. De quoi réactiver la controverse entre les tenants de la thèse de "l'effondrement" de l'école et ceux qui soutiennent que "le niveau monte", comme l'affirmait en 1989 un livre des sociologues Christian Baudelot et Roger Establet.

[...] les résultats français sont donc médiocres et en baisse, mais pas désastreux. Cette réserve pourrait décevoir les tenants de "l'effondrement", qui s'appuient à la fois sur une contestation des statistiques "officielles" et sur une accumulation de témoignages accablants, recueillis à tous les niveaux du système éducatif. [...] Dans leurs versions les plus virulentes, les discours sur la baisse du niveau - "une vieille idée de vieux", se moquaient Baudelot et Establet - souffrent d'un défaut historique : si toutes les personnalités éminentes qui se sont émues d'une baisse avaient eu raison, c'est depuis l'Antiquité que l'humanité serait en régression. Mais ce rappel ne suffit plus à écarter les craintes.

Les comparaisons entre pays ou entre époques sont rendues malaisées par la variation des populations scolaires concernées, ainsi que par l'évolution des "savoirs" eux-mêmes et des attentes que la société place derrière ce mot. C'est pourquoi les études qui portent sur des champs précisément délimités et datés sont précieuses pour départager la réalité et le "ressenti". Ainsi, une étude sur les compétences des élèves en orthographe grammaticale, publiée en 2007 par les linguistes Danièle Manesse et Danièle Cogis, a établi qu'en vingt ans s'était produit un glissement de deux années scolaires : une cinquième de 2006 était au niveau d'un CM2 de 1987. En revanche, l'idée répandue d'un développement récent de "l'illettrisme" est démentie par l'Insee : dans la population française la plus âgée, sortie du système scolaire dans les années 1950 et 1960, la proportion de personnes en difficulté avec l'écrit est nettement supérieure à celle constatée dans les générations suivantes.

En somme, sur les dernières décennies, le niveau "monte" et "baisse" à la fois ! Il monte parce que de plus en plus de gens, scolarisés de plus en plus longtemps, savent de plus en plus de choses. Il baisse car, si l'on considère telle classe de tel collège ou lycée, ce sera pour y trouver un certain nombre d'individus qui n'ont "pas le niveau". Pour éclairer ce paradoxe, le chercheur Vincent Troger, maître de conférences à l'IUFM de Versailles, a recours à l'image de ces épreuves de marathon largement ouvertes aux amateurs : beaucoup abandonnent avant la fin, mais personne n'en conclut que le marathon "n'est plus ce qu'il était". Notre système scolaire de masse - où le collège accueille près de 100 % d'une tranche d'âge, le lycée environ 80 % et où 64 % d'une génération obtient le baccalauréat - est dans une situation comparable. Il fait monter le niveau moyen d'instruction, mais inclut des éléments défaillants au regard des normes d'antan.

Cette pression de la masse a fait, par ajustements informels et successifs, baisser les critères d'exigence aux différentes étapes du parcours scolaire : un bachelier d'aujourd'hui n'est pas un bachelier de 1959, lorsque 6 % seulement d'une tranche d'âge obtenait ce diplôme. Il n'est pas non plus un bachelier de 1985, lorsqu'ils étaient 40 %. Plus en amont dans la scolarité, un élève de 6e de 2007 ne correspond pas aux critères de 1977.

Par ailleurs, les données PISA sont fondées sur des moyennes qui indiquent une performance d'ensemble, mais peuvent cacher des contrastes au sein d'une même population. Les scores des élèves français en compréhension de l'écrit et en mathématiques ont diminué le plus fortement dans le quartile inférieur de l'échantillon : c'est le noyau d'élèves en difficulté, lui-même étroitement corrélé aux situations sociales défavorisées, qui "plombe" les scores nationaux.

Pour Nathalie Mons, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Grenoble-II, "ce n'est pas en s'intéressant strictement aux élites que l'on remonte le niveau global mais en faisant en sorte qu'il n'y ait pas d'élèves qui décrochent". Le repérage précoce de la difficulté et son traitement immédiat dans le cadre scolaire, à la source du succès finlandais, sont ce que notre système ne sait pas faire. La plupart des élèves en difficulté à l'entrée au CP le sont toujours à la sortie du collège. Il y a donc une marge d'amélioration. A condition de convaincre les enseignants français, dont les syndicats réagissent avec méfiance à ces enquêtes, que l'évaluation ne relève ni du "flicage" ni d'une dérive technocratique.

D'après un article de Luc Cédelle dans Le Monde du 16 décembre

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vendredi 14 décembre 2007

Exercices sur réseaux et flux et la décolonisation

Pour les 1ère et Terminales, voici une nouvelle série d'exercices:
decolo.jpg
- Réseaux et flux en France et en Europe: mots croisés

- La décolonisation et l'émergence du Tiers motscroises.jpgMonde: mots croisés / questionnaire (attention, ce dernier comporte aussi des questions liées au programme de Tale S, qui comprend aussi la colonisation)

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mardi 11 décembre 2007

Marée jaune...

2274593189-tempete-des-ananas-et-des-paquets-de-tabacs-s-echouent.JPGLa tempête du week-end dernier a eu une conséquence insolite: l'échouage  de nombreux ananas sur le magnifique littoral de Trebeurden (Bretagne nord).  Ceux-ci proviennent d'un conteneur tombé dimanche d'un cargo libérien.  Selon les autorités du port de Trébeurden, deux autres conteneurs pourraient s'échouer, contenant notamment des poireaux et des poivrons!! De quoi faire son marché sur les plages bretonnes comme l'a constaté le  photographe de l'AFP.
Cet épisode rappelle qu'avec le développement du transport maritime, la perte de conteneurs en mer est devenue sinon banale du moins assez fréquente: on estime ainsi qu'il y a jusqu'à 10 000 conteneurs perdus (ou déclarés comme tels) chaque année en mer!  Rien que le WE dernier, 34 conteneurs sont tombés en Manche ou en Atlantique à proximité des côtes françaises! Ces pertes s'expliquent à la fois par les conditions météo, par le mauvais arrimage des conteneurs ou par l'usure du matériel
Outre le risque de  pollution (surtout lorsqu'il s'agit de conteneurs transportant des produits chimiques), ces  conteneurs sont aussi une menace pour les navires puisque tous ne coulent pas systématiquement (certains flottent entre deux eaux pendant  deux ou trois mois) et peuvent ainsi provoquer le naufrage des embarcations moins solides (cf les navires de course au large). Le nouveau "monstre" qui hante les rêves des marins n'est plus le cachalot...

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lundi 3 décembre 2007

Les transports dans les Alpes

On a étudié ce matin en cours avec les 1ère L les transports dans les alpes. Voici un extrait d'un article du Monde paru le 30 mars 2006 qui évoque les enjeux du transport alpin

"90 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année par les routes alpines. Le Lyon-Turin devrait permettre, en 2030, un rééquilibrage au profit du rail. En Italie, le projet provoque de violentes oppositions

liaison-lyonturin.JPGigantesque, voire pharaonique. Tels sont les deux termes le plus souvent utilisés pour qualifier les travaux du tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Au palmarès des grands ouvrages d'art mondiaux, il occupe, avec ses 53,1 km, la troisième place : devant lui se trouve le tunnel ferroviaire sous-marin de Seikanau, au Japon, reliant les îles d'Honshu et d'Hokkaido (53,8 km), et celui du Gothard, en Suisse (57 km), dont l'achèvement est prévu en 2015. 
            L'idée de cette infrastructure hors norme, plus longue de 3 kilomètres que le tunnel sous la Manche et techniquement plus complexe, a été évoquée pour la première fois au début des années 1990. Elle a ensuite pris forme en 1994, lorsque le Conseil européen d'Essen (Allemagne) l'a inscrite sur la liste des quatorze projets prioritaires de transport de l'Union européenne.
            Cinq ans plus tard, la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc a relancé le débat sur la nécessité de développer le ferroutage. Poussés par une opinion toujours plus hostile à la présence des poids lourds dans les vallées alpines, les gouvernements français et italien ont signé, le 29 janvier 2001, un accord pour la réalisation de la nouvelle ligne. Fait exceptionnel, il a été ratifié, en 2002, par les deux Parlements.
            L'ouvrage doit assurer le franchissement rapide, sûr et écologique des Alpes, entre la capitale des Gaules et celle de la région piémontaise. Dans ce tunnel passeront des trains à grande vitesse pour les voyageurs. Paris sera ainsi à quatre heures de Milan, au lieu de sept aujourd'hui, Lyon se trouvant quant à elle à moins de deux heures de Turin. Il permettra aussi le transport de marchandises, alors que 90 millions de tonnes transitent chaque année par les routes alpines.

Le tunnel n'est toutefois qu'un maillon d'un axe ferré beaucoup plus important, long de 5 000 kilomètres, qui à l'horizon 2020 rejoindra Kiev (Ukraine) depuis Lisbonne (Portugal), via Ljubljana (Slovénie), Turin, Venise et Trieste. De part et d'autre de ce « corridor V », selon la terminologie bruxelloise, vivent 250 millions d'Européens. Le transport par la route ne cesse de croître. Il est passé de 59 % à 68 % entre 1986 et 2004 alors que, dans le même temps, le transport ferroviaire a reculé de 41 % à 32 %. L'objectif est de transporter par le rail, d'ici à 2030, plus de 40 millions de tonnes de marchandises au lieu des 10 millions 
actuels.
          [...] L'opposition des habitants du Val di Susa s'ajoute à la longue liste des obstacles que rencontre cet ouvrage depuis son lancement. Certes, il est soutenu par les élus de la région Rhône-Alpes, toutes tendances confondues, ainsi que par les forces économiques de la région piémontaise. Il bénéficie d'un fort lobbying allant de Raymond Barre, président du Comité pour la transalpine, au groupe des Verts et à la région Rhône-Alpes. En revanche, les gouvernements, tant italien que français, n'ont pas toujours montré une réelle volonté politique dans la réalisation de cette infrastructure.
         [...] Pour les gouvernements des deux pays, le principal frein est le coût total du projet, estimé à 12,5 milliards d'euros. L'Europe, quant à elle, n'a toujours pas précisé le niveau de sa participation, qui pourrait être compris entre 20 % et 50%. « L' engagement de l'Europe, de 1 milliard d'euros pour la période 2007-2013, n'est toujours pas acquis », rappelle avec inquiétude Bernard Soulage, vice-président (PS) en charge des transports au conseil régional de Rhône-Alpes et partisan du Lyon-Turin. [...]"

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vendredi 30 novembre 2007

A propos des OGM

Pour les secondes qui se sont penchés sur le problème des OGM, voici un article...préoccupant (au moins pour la dernière phrase...)

Un champ contenant du maïs génétiquement modifié Bt 11, dont la culture est interdite en France, a été découvert par un collectif d'associations anti-OGM dans le canton de Hédé, en Ille-et-Vilaine. L'information a été rendue publique jeudi 29 novembre par le collectif OGM 35. Ces militants affirment avoir trouvé le maïs par hasard.

"Nous savions que trois parcelles de maïs OGM MON 810 (le seul dont la culture est autorisée en France) ont été plantées en Bretagne cette année, car leur présence a été déclarée au niveau des cantons, explique Mikaël Laurent, de la Maison de la consommation et de l'environnement de Rennes. Nous nous sommes mobilisés pour les localiser avec précision."

Des tests ont été pratiqués sur des champs des trois cantons concernés, à l'aide de bandelettes réactives. L'un d'eux était positif. "Nous pensions avoir trouvé une parcelle de MON 810", poursuit M. Laurent. Le champ ayant déjà été récolté par l'agriculteur, une quinzaine de racines et de morceaux de tiges (pesant 758 grammes au total) ont été envoyées pour analyse à Caen.

Le laboratoire, spécialisé dans la recherche d'OGM dans les produits alimentaires, ne détecte pas un MON 810, mais un Bt 11, produit par le semencier Syngenta. Son importation en France est autorisée pour l'alimentation humaine (après étiquetage) et animale, mais sa culture en plein champ est interdite. Le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, s'est récemment prononcé contre la demande d'autorisation de culture de Syngenta, jugeant "le risque trop élevé pour l'environnement".

La préfecture d'Ille-et-Vilaine n'avait "aucune connaissance spéciale de cette parcelle". Le collectif OGM 35 a engagé des poursuites judiciaires. "Pour l'instant, nous sommes dans le flou. Nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur la surface concernée ou les responsabilités, affirme M. Laurent. Mais nous constatons l'incapacité de l'Etat à contrôler ces filières."

Gaëlle Dupont, Le Monde du 1er décembre

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mercredi 28 novembre 2007

"Check-list" pour les révisions

Voici une liste pour vous aider dans vos révisions (particulièrement les secondes). Vous pouvez ainsi vérifier avant chaque devoir que vous abordez celui-ci dans les meilleures conditions si vous avez coché tous les éléments de cette "check-list" (N'hésitez pas à l'imprimer et à l'utiliser régulièrement!!) :

 

J'ai relu et appris mon cours

Oui / Non

J'ai lu les chapitres correspondants à mon cours dans le livre, et j'ai complété mon cours si nécessaire

Oui / Non

J'ai relevé et appris les mots clés du chapitre

Oui / Non

Je suis capable de résumer le plan du cours en deux-trois phrases simples

Oui / Non

J'ai fait sur le blog les exercices d'entraînement relatifs au chapitre sur les mots clés (mots croisés) et les connaissances (questionnaires)

Oui / Non

 

 




 



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lundi 26 novembre 2007

Devenez banquier (2)...avec kiva.org

kiva.org.jpgA propos du microcrédit dont il a été question en cours avec les secondes et les terminales, voici un site intéressant qui propose de mettre en relation des prêteurs des pays occidentaux avec de petits entrepreneurs des pays du Sud qui ont besoin d'argent pour monter leur entreprise. Ainsi à partir de 25$, vous pouvez aider une personne à créer sa boutique, acheter son taxi... Et il s'agit bien de prêts (qui seront remboursés) et non de dons. Comme le résume Judith Rueff dans son excellent article de Libération: "Il suffit d'un accès à la grande Toile mondiale et d'un minimum de cash pour aider à changer un peu la face du capitalisme"
Pour en savoir plus sur le microcrédit et son inventeur Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix l'année dernière, voir l'article de Wikipedia, qui présente aussi les objections à ce système. En France, l
'ADIE cherche également à développer le microcrédit, et bien sûr, voir aussi le site www.kiva.org !

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lundi 19 novembre 2007

Quelques éléments sur les Etats-Unis pour les 1ère et Tale

Pour les TES, voici quelques ressources sur les Etats-Unis:
D'une part l'article dont je vous avais parlé en cours sur l'endettement américain et son financement par la Chine. Plus généralement, il y est aussi question des IDE dans le monde.
Il est téléchargeable ici.
mccourt2.jpgJe vous propose aussi deux romans d'un même auteur, qui évoque le rêve américain: les cendres d'Angela et C'est encore loin l'Amérique? de Frank Mc Court dont voici un extrait de la 4e de couverture:
" Quand je revois mon enfance, le seul fait d'avoir survécu m'étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable : l'enfance heureuse vaut rarement qu'on s'y arrête. Pire que l'enfance misérable ordinaire est l'enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l'enfance misérable en Irlande catholique. " C'est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l'aîné de la fratrie, surveille lesmccourt.jpg petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de Frank McCourt est d'avoir retrouvé son regard d'enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
Vous croiserez en filigrane de ces ouvrages la grande dépression, l'IRA, la prohibition aux Etats-Unis, la seconde guerre mondiale, puis le rêve américain et sa lente construction pour un jeune immigré irlandais... Très bonne lecture donc pour des élèves de 1ère ou Tale notamment !

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dimanche 18 novembre 2007

Des livres pour les 1ère

guillaumin.jpgPour les 1ère qui s'attaquent en ce moment aux évolutions territoriales, sociales et politiques de la France depuis 1848, voici quelques ouvrages en lien avec leur programme.
En premier lieu des témoignages de l'évolution des campagnes au début du XXe siècle: La vie d'un simple, d'Emile Guillaumin, qui raconte très simplement la vie d'un paysan du Berry à cette époque: on découvre avec lui les difficultés de la vie quotidienne, la découverte de nouveaux moyens de transport, l'élargissement du monde connu au delà de son village...c'est très intéressant et facile à lire alors n'hésitez pas! Dans le même genre, pour les amoureux de la Bretagne, vous pouvez lire Le cheval d'orgueil de Pierre Jakez Helias.
insurg--.jpgPour les évolutions politiques, vous apercevrez la révolution de 1848 dans L'éducation sentimentale de Flaubert, mais l'un des meilleurs romans pour comprendre le long cheminement qui mène à la commune est la trilogie de Jules Vallès (l'enfant, le bachelier, l'insurgé) dont l'envoi (la dédicace) devrait vous cri-du-peuple.jpgplaire : "A tous ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim" !
Enfin, si vous préférez la BD, plongez vous dans les albums de Tardi (he oui, encore!):
le cri du peuple
Voici quelques exemples parmi tant d'autres... Bonne lecture!

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samedi 17 novembre 2007

La France plutôt bonne élève dans la lutte contre l'obésité

Interdiction des distributeurs de sodas et de " junk food " dans les établissements scolaires, développement des déplacements à bicyclette en milieu urbain (à l'instar du Vélib' à Paris ou du Vélo'v à Lyon), insertion de messages de prévention dans les publicités alimentaires, et, prochainement, obligation d'au moins un repas bio par semaine dans les cantines scolaires : la France semble, par petites touches, prendre de l'avance dans la lutte contre l'obésité. [...]
Ainsi, aux Etats-Unis, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) se félicite que le pourcentage d'écoles proposant des sodas aux repas de midi soit passé de 68,4 % en 2000 à 47,7 % en 2006, et qu'elles ne soient plus que 18,8 % (contre 40 % en 2000) à offrir quotidiennement aux élèves la possibilité de manger des frites ! Et le CDC de citer l'exemple de l'Arkansas où, depuis trois ans, l'interdiction de la " junk food " à la cantine, le bannissement des sodas dans les distributeurs et la pratique du sport commencent à porter leurs fruits : dans cet Etat, la prévalence de l'obésité parmi les élèves a enfin légèrement baissé, passant de 20,9 % en 2004 à 20,6 % en 2007.

[...] Reste qu'au-delà de la malbouffe c'est l'ensemble du mode de vie moderne qui favorise l'obésité. " Même si la responsabilité personnelle joue une part cruciale dans la prise de poids, la biologie humaine est dépassée par les effets d'un environnement facteur d'obésité avec une abondance de nourriture riche en énergie, des transports motorisés et des modes de vie sédentaires ", souligne une étude menée par le Foresight, centre de recherche britannique gouvernemental, publiée le 17 octobre.
Moralité: "bougez plus"...

D'après un article de Sandrine Blanchard, Le Monde du 31 octobre

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17 novembre 1945: Pétain à l'île d'Yeu


A la mi-novembre 1945, le maréchal Pétain est interné au fort de la Citadelle sur l'île d'Yeu, en application de sa condamnation (le maréchal avait été condamné à mort mais la Haute Cour en raison de son âge avait demandé la non application de la sentence, laquelle fut commuée en prison à perptuité par le général De Gaulle).

Bénéficiant de visites quotidiennes de son épouse, Pétain bénéficie à partir de 1950 de conditions de vie un peu plus supportables en raison de son état de santé qui ne cesse de décliner. Il passera même les derniers mois de sa vie dans une maison privée de Port Joinville, alors que ses moments de lucidité sont de plus en plus rares. Il meurt le 23 juillet 1951en conservant à la demande de ses avocats sa dignité de "maréchal de France" (alors que sa condamnation devait l'en empêcher) et est inhumé le surlendemain dans le cimetière marin de l’île d’Yeu.
Cette sépulture fut un enjeu de la mémoire de Vichy pendant de nombreuses années et de multiples manières:
- Dans les années 1970 a lieu un épisode rocambolesque : sa dépouille est enlevée par des personnes se réclamant de sa mémoire et désireuses d’obtenir le transfert de ses cendres au fort de Douaumont (Verdun), auprès des centaines de milliers de soldats français qui y sont tombés, conformément aux dernières volontés du Maréchal. Il y a là une volonté de glorifier le Pétain de Verdun et d'oublier celui de Vichy
- La tombe du maréchal Pétain est fleurie au nom de la présidence de la République en 1966 et en 1976 (commémoration de Verdun). Sous le septennat de François Mitterrand, elle est fleurie pendant plusieurs années consécutives entre 1984 et 1992 et cette pratique ne cesse qu’après de nombreuses protestations dont celles de la communauté juive.


- François Mitterrand comme les apologistes de la mémoire de Pétain ayant déclaré qu’ils honoraient simplement la mémoire de l’homme de Verdun et nullement celle du chef de l’État français, l’ancien premier ministre Laurent Fabius fit remarquer que lorsque l’on juge un homme, on le fait sur l’ensemble de sa vie. Quant à l’historien André Kaspi, il souligna l’artificialité de cette distinction : « Le Pétain collaborateur de 1940-1944 n’a pu égarer les Français et en convaincre bon nombre de le suivre que parce qu’il bénéficiait du prestige du Pétain de 1914-1918. L’un n’aurait pas existé sans l’autre. »


A voir aussi sur ce sujet, le documentaire (2015) de Philippe Saada reprenant les images d'archives du procès Pétain et les "sonorisant": Juger PETAIN 
A noter que ce dvd existe aussi en BD: Juger Pétain, de P.Saada et illustrations de Sébastien Vassant 
 

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mardi 13 novembre 2007

Le marché mondial des céréales

prix-bl--.jpgPour les secondes qui ont étudié ce problème ce matin, voici une page intéressante du journal Les Echos comprenant des articles, des vidéos et des graphiques qui expliquent les raisons de la croissance du prix des matières premières, et les conséquences que l'on peut en attendre. A écouter aussi, la chronique "Développement durable" de Christian Bluchet du 13 novembre 2007 sur Europe 1
D'autre part, pour les 2nde 12, la correction de l'organigramme sur l'insécurité alimentaire en Afrique est en ligne dans la rubrique cahier de texte.

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lundi 12 novembre 2007

L'espion qui venait du froid...

Le 2 novembre dernier, le Kremlin annonçait que Vladimir Poutine avait attribué, à titre posthume, le titre de Héros de la Fédération de Russie à George Koval, "dont le travail a permis de réduire les délais de création de l'arme atomique en URSS", note RIA Novosti
C'est la plus importante médaille qui puisse être décernée à un citoyen russe, ce qui est d'autant plus étonnant que Koval était américain. Mort l'an passé à Moscou, il était né en 1913,
à Sioux City, dans l'Iowa, de parents juifs russes. En 1932, du fait de la Grande Dépression, écrit le NYT, sa famille et lui étaient repartis vivre en Sibérie, présentée par Staline comme un refuge pour les juifs. Repéré, et entraîné, par les services secrets soviétiques, Koval était renvoyé aux USA dans les années 1940, avant d'être engagé dans le projet américain de la première bombe nucléaire. Chargé de veiller à ce que les travailleurs ne souffrent pas des radiations, il était l'un des rares à pouvoir inspecter les divers centres du projet Manhattan. 
L
orsque le contre-espionnage US découvrit, à la fin de la guerre, que sa famille avait émigré en Russie, Koval s'enfuit. Son rôle n'avait jusque là jamais été clairement établi, mais il s'agit probablement de l'un des plus importants espions du XXe siècle.

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Cinéma...

Deux films concernant les programmes de Premières et Terminales sont sortis cette semaine au cinéma.
meilleurennemi.jpgLe premier, pour les Terminales: mon meilleur ennemi, qui raconte la vie de Klaus Barbie jusqu'à son procès, et notamment son recrutement par les services secrets américains puis son action pour le compte des dictatures militaires en Bolivie. Dans un entretien au journal L'Histoire daté de novembre 2007, Henry Rousso, un historien spécialiste de cette période, montre bien à la fois l'approche naïve de ce film dans un contexte d'après 11 septembre où l'on s'indigne qu'une démocratie utilise les services d'un ancien nazi, mais il met aussi en perspective l'itinéraire de Barbie en le replaçant à chaque fois dans son contexte. A voir et à lire donc!
commune.jpgL'autre film, preque àl'opposé, concerne les Premières, puisqu'il évoque La Commune de Paris en 1871. Sans doute plus difficile ou déroutant, ce film présente un intérêt autre que le simple rappel de faits historiques: sa construction même, Peter Watkins s'étant fait connaître par son refus de la "monoforme" et d'une certaine culture de masse. Ici il évoque cet épisode de la Commune à travers le prisme... de la télévision...! Pour mieux connaître cet auteur atypique, vous pouvez lire
cet article du Monde diplomatique. qui date de mars 2000, lors de la sortie du film en version longue (plus de 5h quand même)!

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dimanche 11 novembre 2007

Quelques livres sur la Première Guerre Mondiale

tardi.jpgEn ce jour de commémoration de l'armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale, voici quelques livres sur le sujet qui peuvent être utiles aux Premières. J'ai choisi des romans ou des témoignages, plus accessibles souvent que des ouvrages d'historiens. Bien entendu, il existe une telle quantité d'ouvrages sur le sujet que ceux-ci ne sont qu'une très courte sélection personnelle...
Commençons par une BD très réussie: C'était la guerre des tranchées de Tardi (pour ceux qui considèrent encore la BD comme un art mineur...). On peut continuer avec A l'Ouest rien de nouveau, d'Erich Maria Remarque, qui présente le grand avantage, outre le fait d'être facile à lire, de donner le point de vue allemand sur cette guerre. Dans la même veine, on peut aussi lire Les croix de bois de Roland Dorgelès, ou encore Les Eparges de Maurice Genevoix et Le Feu d'Henri Barbusse. On peut aussi lire un ouvrage d'un historien facile à lire: les Poilus de Pierre Miquel.
japrisot.jpgEnfin, deux "coups de coeur": les Paroles de poilus, dans la collection Librio (qui ne coûte que 2 euros) qui présente des témoignages de combattants: saisissant pour comprendre l'atmosphère des tranchées et leur évolution au cours du conflit et Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot, à lire plutôt qu'à voir, le film étant assez décevant semble-t-il. Voici un résumé de l'ouvrage:
Ils étaient cinq. Cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre pour s’être automutilés. Cinq soldats qu’on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu’on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté désespérément de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il s’appelait lhistoire.jpgManech. Il n’avait pas vingt ans. Après la guerre, Mathilde, qui aime Manech d’un amour à l’épreuve de tout, va se battre pour le retrouver, mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours, et malgré le temps qui passe, malgré les mensonges et la loi du silence, elle ira jusqu’au bout de l’espoir insensé qui la porte.

Enfin, vous pouvez aussi aller lire au CDI le dossier du magazine L'Histoire de novembre 2007, consacré aux déserteurs, mutinés et embusqués de la guerre 14-18.

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Poilus, les ders des ders...

Poilus, les ders des ders...

Sur les huit millions de soldats français engagés dans le conflit, il restait 4 000 survivants en 1995, 85 en 2002. Ils ne sont plus que deux aujourd'hui, à la veille de la 89e célébration de l'armistice du 11 novembre 1918. Alors qu'il était président de la République, Jacques Chirac avait souhaité que le dernier poilu français fasse l'objet d'obsèques nationales. Les deux survivants ont décliné l'honneur, souhaitant être enterrés simplement auprès des leurs. D'où l'embarras de l'Office national des anciens combattants (Onac), qui pourrait se contenter d'organiser une cérémonie officielle sur la tombe du soldat inconnu, tandis que l'ultime témoin serait inhumé dans l'intimité. Dans le monde, ils ne sont plus qu'une poignée à nous rattacher physiquement à cette guerre du siècle passé. Combien ? Sur son site internet http : //dersdesders.free.fr, Frédéric Mathieu tente d'en faire le recensement. Ils seraient encore quatorze anciens combattants vivants. "Mais il peut y en avoir un peu plus car nombre de pays ayant pris part au conflit n'ont pas tenu de listes." Les brassages de population au cours du XXe siècle, les changements de nationalité compliquent également les recherches.
Par une sorte de mimétisme entre les anciens ennemis, l'Allemagne compte deux rescapés, comme la France. Mais les Etats-Unis et la Grande-Bretagne comptabiliseraient encore cinq anciens combattants chacun. Ces écarts sont liés en partie aux différences sur l'âge limite d'engagement. "Ils tiennent surtout au fait que les conditions d'obtention du statut d'ancien combattant diffèrent selon les pays", explique Frédéric Mathieu.
En France, il faut avoir effectué trois mois dans une unité au front pour être comptabilisé. En Angleterre ou aux Etats-Unis, il suffit d'avoir été mobilisé, même à l'arrière. Ainsi le Castrais Raymond Cambefort, 107 ans, engagé volontaire en août 1918, mais qui était encore en formation au moment de l'Armistice, n'est pas comptabilisé dans les fichiers français, quand il aurait été enregistré comme "vétéran" dans les pays anglo-saxons

Article publié dans Le Monde d'aujourd'hui

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vendredi 9 novembre 2007

Montcuq dans les médias...

logo-france2.JPGLe village de Montcuq est arrivé largement en tête du scrutin organisé sur internet pour composer le nouveau Monopoly France mais il ne remplacera pas pour autant la prestigieuse rue de la Paix, le fabricant Hasbro ayant préféré lui consacrer un jeu à part.
C'est Dunkerque, arrivé second du vote sur internet, qui occupera l'emplacement très convoité de la rue de la Paix, a annoncé vendredi à l'AFP Yves Cognard, directeur du marketing de Hasbro France.
"Hasbro éditera parallèlement un jeu 100% Montcuq", dans la veine "humoristique" qui a conduit les internautes à voter en grand nombre pour lui, a expliqué M. Cognard.
Le jeu de société avait organisé entre le 10 septembre et le 10 octobre un scrutin sur son site www.monopoly.fr en vue de l'élection des 22 communes appelées à figurer dans les cases de sa nouvelle édition Villes de France.
Le village de Montcuq (Lot) a fait très vite la course en tête pour prendre la première place et remplacer la rue de la Paix. De nombreux internautes cherchaient à faire gagner cette petite commune du Lot rendue célèbre par un sketch de l'émission "Le Petit Rapporteur" de Jacques Martin, décédé récemment.
Une polémique qui méritait bien que l'on en parle dans les médias, y compris au 13h de France 2 aujourd'hui!...

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mercredi 7 novembre 2007

et si on regardait Arte...?




1917, la révolution russe Que sait-on de ce qui s'est passé à partir de la nuit du 24 au 25 octobre 1917 (dans le calendrier julien alors en vigueur en Russie, mais du 6 au 7 novembre dans le nôtre, le grégorien), quand le parti bolchevique, avec Lénine et Trotsky à sa tête, déclenche l'insurrection qu'il médite depuis plusieurs mois dans la capitale, Petrograd ? Avec les témoignages d'historiens spécialistes de la période, et en se laissant guider par la force et la beauté des images d'archives, Paul Jenkins et Pierre-André Boutang (auteur du commentaire) restituent le fil foisonnant des événements.

Mais ils rappellent aussi en préambule que "le grand mythe d'Octobre relève d'une réécriture soviétique de l'histoire". Il ne s'agit guère, en effet, d'un raz-de-marée prolétarien balayant le pouvoir "bourgeois" de Kerenski, installé au Palais d'hiver à la suite de la première révolution de février ; mais plutôt, après l'effondrement général de la Russie impériale, d'un vide immense, qu'une poignée de militants prêts à tout parvient à détourner à son avantage. Avec, comme élément déclencheur, la grande boucherie de la guerre, qui envoie des millions de moujiks mal nourris, plus mal équipés encore, combattre parfois à mains nues les mitrailleuses allemandes. Dans cette nation gigantesque et arriérée, où en 1910 les paysans constituent 130 des quelque 160 millions d'habitants, la double promesse léniniste de négocier la paix et de redistribuer la terre sera décisive...
Extraits du site d'Arte. Documentaire de Paul Jenkins à voir ce soir à 20h40 A voir aussi sur le blog: d'où vient le nom de Lénine 

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mercredi 31 octobre 2007

A lire...

orsenna.jpgUn petit conseil de lecture pour voir la mondialisation sous un autre angle: le livre d'Eric Orsenna, voyage au pays du coton, qui présente les différentes facettes de la production et de la commercialisation du coton, du pays Dogon aux latifundias brésiliennes, des champs bordant (et polluant!) la mer d'Aral aux subventions accordées par les Etats-Unis à leurs producteurs. Cela se dévore comme de petits récits de voyages, et vous en ressortez riches de nombreuses informations directement liées à votre programme de géographie! N'hésitez pas!


Résumé du livre: Cette histoire commence dans la nuit des temps. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton. Le coton est le porc de la botanique : chez lui, tout est bon à prendre. Et c'est ainsi que le coton vêt l'espèce humaine. Il ne s'en tient pas là : compresses médicales, films photographiques, produits cosmétiques, insecticides... Pour ceux que ces manipulations angoissent, revenons à notre mère nature, à la paix des choses simples. Après la récolte, les tiges et les branches du cotonnier deviendront les litières pour les animaux. Ou bien les paysans les brûleront, faute de meilleurs combustibles. Voyager, c'est glaner. Au XVIIIe siècle, sitôt retrouvée la terre natale, les navigateurs plantaient les végétaux collectés aux quatre coins du globe dans un jardin dit 'des retours'. Me voilà, moi aussi, en Bretagne, à l'heure du jardin. Le panier plein, non de graines, mais d'histoires. Lesquelles retenir, parmi toutes celles entendues ? Elles volettent et piaffent, toutes mes histoires de coton, telle une bande d'enfants dont chacun veut être le préféré.J'en ai choisi neuf qui racontent la planète.

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lundi 29 octobre 2007

"serious games"

Les "serious games" sont des jeux de simulation "sérieux" (si j'ai bien compris), dont l'objectif peut être la sensibilisation à certains problèmes majeurs (comme les jeux sur l'alimentation présentés ci-dessous), ou encore la formation à tel ou tel métier (cf les fameux simulateurs). On en reparlera prochainement, mais en attendant voici deux jeux "instructifs" pour le chapitre "nourrir les hommes": 
3rdfarmer.jpg3rd World Farmer, qui vous initie aux difficultés d'un paysan d'un pays en développement. Difficile de faire des profits, de développer son exploitation et de rester en bonne santé quand on est confronté aux guerres, aux sécheresses et autres famines. Simple et... rapide à jouer... en 20 minutes à peine j'étais mort de faim !

Autre jeu plus complexe mais beaucoup plus instructif: food force, le premier "serious game" au succès international, mis en place par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
mcdogame.JPG
Enfin plus anecdotique, la parodie de l'entreprise McDo que vous devez gérer, réalisée par des opposants à la fameuse firme nord-américaine. A vous de développer l'entreprise en utilisant des OGM, du fourrage enrichi en déchets industriels et autres farines animales...

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mardi 23 octobre 2007

Pas de pas, pas de télé...?

Pour les secondes  qui étudient en ce moment les problèmes de sous-nutrition et de malnutrition, voici une solution  à l'obésité relatée par Courrier international et BBC News online qui date de juin 2005 mais qui me laisse toujours rêveur... :

"L’obésité guette vos rejetons ? Ils passent leur temps affalés devant la télé ? Voici la recette miracle : des chaussures intelligentes, qui limitent le temps de télévision en fonction de l’activité physique – 1 500 pas donnent droit à quinze minutes de petit écran. Un bouton caché sous la semelle comptabilise le nombre de pas faits dans la journée, un autre transmet l’information à un boîtier connecté à la télévision, qui s’éteint automatiquement une fois le capital temps épuisé. Avec ses “square eyes”, Gillian Swan, étudiante à la Brunel University, à Londres, espère inciter les garçons à faire 15 000 pas, et les filles 12 000 – de quoi zapper pendant deux bonnes heures"

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lundi 15 octobre 2007

Toujours plus haut...

h-3-ill-966532-par1365916.jpgLe Mont  Blanc n'a jamais été aussi haut a-t-on appris hier d'après les conclusions des experts géomètres de Haute Savoie qui ont mesuré le toit de l'Europe les 15 et 16 septembre dernier. Selon eux, le Mont Blanc atteindrait maintenant 4810,90 mètres, soit 2 mètres de plus en deux ans!
Cette mesure n'est pas incompatible avec le réchauffement climatique nous expliquent ces mêmes experts, puisque celui-ci s'accompagne d'une fonte de la masse neigeuse en moyenne altitude, mais une augmentation de celle-ci en haute montagne...
Quant à savoir comment on mesure la hauteur des montagnes... demandez à votre prof de SVT, ou de maths...

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vendredi 12 octobre 2007

Ressources pour les cours...

Pour les terminales, voici les liens vers l'un des corrigés possible du croquis sur les espaces de la mondialisation, et un autre vers la frise chronologique synoptique concernant la plupart des chapitres au programme. A vous de l'adapter à vos besoins...

Quant aux 1ère L, voici le corrigé du croquis sur centre et périphérie en Europe

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mercredi 10 octobre 2007

Nouveaux exercices de révisions

De nouveaux exercices de révisions sont disponibles, toujours selon le même principe: des mots croisés pour réviser les principales notions et des questionnaires qui vous font travailler différentes méthodes (analyse de docs, d'images etc.):

Pour les 2nde:
Pour le chapitre sur naissance et diffusion du christianisme:
Mots croisés / Questionnaire

Pour les Tale:
Pour le chapitre sur les relations internationales:
Mots croisés / Questionnaire

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mardi 9 octobre 2007

Pour le chapitre sur le christianisme

sinoue.jpgDeux livres passionnants et facile à lire de Gilbert Sinoué pour les classes de seconde plongés dans le chapitre sur naissance et diffusion du christianisme:
- La pourpre et l'olivier, qui raconte l'histoire de Calixte Ier, ancien esclave devenu pape et qui mourut en 222. Un véritable roman d'aventures qui se lit d'une traite, idéal pour comprendre les moeurs des romains à l'époque, les persécutions et la lente progression du christianisme dans l'Empire
sinoue2.jpg

- Les silences de Dieu, dans lequel un serial killer sévit au paradis, assassinant un à un des anges devenus mortels... Pour les besoins de l'enquête, Jésus, Mahomet et les autres sont appelés à témoigner. Un superbe polar qui permet de comprendre très facilement les liens existant entre les différentes religions... ou comment s'instruire en se divertissant!

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9 octobre 1967: la mort du Che


9 octobre 1967: la mort du Che

che2.jpg La photo de cet homme allongé sur une table de l'hôpital de Vallegrande en Bolivie fit le tour du monde au début du mois d'octobre 1967. Il faut dire aussi que le gisant n'est pas n'importe quel guerillero: Ernesto Rafael Guevara de la Serna peut être considéré comme l'incarnation d'un certain idéal révolutionnaire. Du reste, sa vie, comme sa mort; et surtout la construction que l'on fit de l'une et de l'autre donnèrent naissance à toute une mythologie entourant le Che.
Après avoir secondé Fidel Castro dans sa conquête de Cuba, le jeune révolutionnaire se lasse vite de l'exercice du pouvoir et de ses compromissions. Aussi en 1965 il tente de fonder des foyers de guérilla en Afrique (particulièrement au Congo belge) où la situation économique et politique semble la plus favorable à la révolution, puis il se rend en Bolivie où il pense pouvoir mener une guérilla victorieuse contre une armée mal préparée. Cependant, les forces boliviennes bénéficièrent des conseils et soutiens de la CIA, des forces américaines, et même de l'opposition du parti communiste bolivien hostile au Che en raison de ses prises de position « réservées » vis-à-vis de l'URSS.
La mort précoce du second de Fidel Castro et de sa vision originale du monde selon laquelle l'hémisphère nord (tant les EU que l'URSS) exploitait l'hémisphère sud contribuèrent à renforcer l'image d'un révolutionnaire romantique et « pur », qui devint l'icone d'une partie des étudiants contestataires de la fin des années 60, tant aux EU qu'en France où Jean-Paul Sartre disait de lui qu'il était « l'être humain le plus complet de notre époque ».
korda.jpgLa photographie d'Alberto Korda prise en mars 1960 est devenue une des images les plus célèbre du XXe siècle, reproduite sur toute sorte de support, depuis les tee-shirts (arborés entre autre par le président du Venezuela Hugo Chavez) jusqu'aux tasses à cafés en passant par les posters...toute une déclinaison commerciale pour l'icone de l'anticapitalisme! Au passage, Alberto Korda n'a jamais touché de droits d'auteur pour cette image reproduite selon certains à plus de 2 millions d'exemplaires « officiels »
Aujourd'hui, de nombreux mouvements politiques ou parapolitiques s'inspirent encore du guevarisme: les sandinistes au pouvoir au Nicaragua, le président bolivien Evo Morales ou encore les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l'Armée zapatiste de libération nationale au Mexique.

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samedi 6 octobre 2007

Les surprises de Google Earth...

svastika.jpgSi le logiciel Google Earth est absolument extraordinaire pour nous faire découvrir la terre et ses paysages sous un autre angle, il peut aussi révéler des surprises...surprenantes! Ainsi de ce bâtiment de la Royal Navy à Coronado en Californie, qui ressemble à une svastika ou croix gammée!
Construit dans les années 1960, les formes particulières de ce bâtiment n'auraient d'abord choqués que quelques aviateurs amateurs de la région, trop peu pour que la Marine américaine ne s'en inquiête. Mais avec l'apparition de Google Earth, cette curiosité urbanistique est désormais visible par n'importe quel internaute! D'où la décision de l'armée d'engager près de 600 000 dollars paraît-il pour modifier l'apparence de ce bâtiment...
Plus de renseignements
sur ce site

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vendredi 5 octobre 2007

Pour les terminales

Un lien vers le blog très intéressant d'un lycée d'Argenteuil. Je vous conseille notamment les diaporamas (surtout celui sur les grands modèles pour les TES puisque l'on vient de s'y attaquer!) A voir!
http://bricabraque.unblog.fr/

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Spéculations sur la paix...


Conséquence inattendue du rapprochement entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, la zone démilitarisée qui sépare les deux Etats est en passe de devenir une zone très convoîtée...par les promoteurs immobiliers! Dans cette zone, le mètre carré vaut 2,33 $, et les prix ont doublé ces cinq dernières années, remarque l'IHT. La nature est encore à l'état sauvage : cet ancien no man's land, qui vit l'une des pires batailles de la guerre de Corée, a commencé à être déminé ("à la pelle") par des paysans, à la fin des années 1960. Beaucoup en sont morts ou sont restés estropiés, et l'on n'y trouve que des agriculteurs, mais aussi de plus en plus d'agents immobiliers. Les routes sont parsemées de barricades, les forêts, de barbelés, mais même les terrains truffés de triangles orange signalant des zones minées ont vu leurs prix doubler, voire tripler. Depuis le début du processus de paix entre les deux Corées, en 2000, la zone démilitarisée qui sépare le nord du sud attire de plus en plus promoteurs et spéculateurs. Pariant sur l'accroissement des échanges économiques entre les 2 pays, ils espèrent y bâtir des usines, des hôtels, et pourquoi pas des golfs... 
Rappelons que les deux Corée se sont engagées dans un processus de rapprochement et ont même annoncé cette semaine que des négociations allaient être organisées avec les Etats-Unis et la Chine pour mettre fin officiellement à la guerre de Corée (puisque celle-ci s'était achevée par un "simple" armistice en 1953).
D'après le Monde.fr, Photo Reuters: Le président sud-coréen Roh Moo-hyun traversant mardi dernier la zone démilitarisée séparant les deux Corées pour aller rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-il

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jeudi 4 octobre 2007

Bip, bip...

C'est un grand classique mais je ne résiste pas au plaisir de vous mettre un extrait du fameux signal sonore envoyé par le Spoutnik, premier satellite humain artificiel, lancé le 4 octobre 1957.
En pleine guerre froide, l'annonce de cet exploit technologique stupéfia les Etats-Unis qui n'eurent de cesse de rattraper leur retard, se lançant dans une course à l'espace qui s'acheva un certain 29 juillet 1969...
A voir ce site à la fois détaillé et compréhensible sur la question

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mardi 2 octobre 2007

Dans l'ombre de Capa

v-7-ill-961455-aff-gerda-taro.jpgIl fut question au début du mois de Robert Capa et de sa célèbre photo prise lors de la guerre d'Espagne. Une exposition qui s'ouvre à New York rappelle le rôle essentiel de Gerda Taro, sa compagne de l'époque, morte à 26 ans écrasée par un char durant ce même conflit.
C'est elle qui inventa le nom de Capa (son vrai nom était André Friedmann), qui fut sa compagne des jours de dèche à Paris, le seul amour dont il ne se consolera pas.

Après la seconde guerre mondiale, le travail de Gerda Taro a disparu, sa signature derrière les photos est gommée, raturée ou occultée pour être 
remplacée par le prestigieux : "photo Robert Capa".  Il fallut attendre le début des années 2000 pour que le frère de Robert Capa, gardien de sa mémoire et de son oeuvre, reconnaisse l'existence de Gerda. Et cinq années supplémentaires pour que cette exposition voit le jour, révélant la qualité de ces clichés, pris au plus près et toujours en empathie. Mais à la différence de son compagnon, elle ne craint pas de montrer la mort et la souffrance. Sur ses dernières photos, durant la bataille de Brunete, en Espagne, on sent le bruit furieux du combat.
Plus de photos sur le site de l'ICP
D'après un article de M.Lefebvre dans Le Monde du 01/10/07

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lundi 1 octobre 2007

1er octobre 1946: verdict du tribunal de Nüremberg

nuremberg.jpgLe 1er octobre 1946, le tribunal militaire international de Nüremberg condamnait 12 des 24 accusés à la peine de mort. Parmi ceux-ci, le maréchal Goëring, chef de la Luftwaffe, se suicida peu de temps après le verdict.
Ce tribunal avait été constitué au lendemain de la guerre pour juger près de 200 Allemands, dont les principaux dirigeants nazis arrêtés par les alliés. La solution évoquée par Churchill, partisan d'une exécution sommaire de Hitler et de ses principaux lieutenants, avait été écarté au profit d'un procès "juste" et nécessaire pour l'Histoire.
Malgré tout, plusieurs ombres pesèrent sur cette justice de Nüremberg et sur le respect du droit par le tribunal militaire.
D'une part, les quatre juges représentaient chaque pays vainqueur (ainsi le juge français était Henri Donnedieu de Vabre, grand-père de Renaud Donnedieu de Vabre, ministre de la culture jusqu'en mai dernier!) et non un réel tribunal international.
De plus les textes constitutifs du tribunal de Nuremberg affirment dans les articles 19 et 21 : "Le tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l'administration de la preuve. Il adoptera et appliquera autant que possible une procédure rapide et non formaliste et admettra tout moyen qu'il estimera avoir une valeur probante" ; "Le tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve des faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considère également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des gouvernements alliés."
Enfin, les chefs d'accusation (dont la nouvelle notion de crime contre l'humanité définie par le procureur américain Robert Jackson) ne retiennent pas les bombardements de populations civiles, car les alliés n'étaient pas exempts de tout reproche sur ce point (cf bombardement de Dresde), et surtout ils sont rétroactifs c'est-à-dire qu'ils s'appliquent à des faits commis avant la mise en place de la loi (ce qui juridiquement ne peut se faire).
Tous ces éléments furent soulevés par un certain nombre d'opposants au procès (notamment parmi la population allemande) qui virent dans ce procès une "justice des vainqueurs". De ce point de vue, les procès de Francfort qui eurent lieu près de 20 ans plus tard, où un tribunal allemand jugea des Allemands ayant participé à Auschwitz, sont beaucoup plus présents et légitimes dans la mémoire du pays.
Il n'en demeure pas moins que le procès de Nüremberg, tout comme ceux de Tokyo qui jugèrent certains criminels japonais est un exemple de procès pédagogique à visée historique. De ce point de vue, il évita bien des écueils rencontrés lors des procès de Leipzig (concernant la 1ère guerre mondiale) ou des procès plus récents de gouvernement déchus.
Enfin, les débats houleux à propos du
tribunal pénal international ou de la mise en place d'une cour pénale internationale montre qu'une justice à la fois internationale et réellement impartiale demeure un idéal difficilement accessible

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mercredi 26 septembre 2007

26 septembre 1957: Rentrée mouvementée à Little Rock...

 
Little-Rock-Nine-Escorting.jpgNon il ne s'agit pas des évadés de Fox River, mais bien d'étudiants qui sont escortés par l'armée pour pouvoir accéder à la High School de Little Rock dans l'Arkansas le 26 septembre 1957. Ils ne peuvent le faire librement. La raison: ils sont noirs...
En effet, le gouverneur de l'Arkansas, Orval Faubus, se refuse à appliquer la nouvelle loi sur la déségrégation obligeant les écoles américaines à accepter des enfants noirs. Car depuis 1954, la cour suprême des Etats-Unis présidée par Earl Warren (celui qui présidera la commission d'enquête sur la mort de Kennedy) a rendu la ségrégation anticonstitutionnelle (arrêt Brown vs Board of Education de Topeka du 17 mai 1954).
Malgré cela, trois ans plus tard cette loi n'est pas appliquée à Little Rock, et lorsqu'il en est question, les étudiants blancs refusent de se rendre en cours et de nombreux heurts ont lieux entre étudiants blancs et noirs. Il faudra donc l'intervention de l'armée fédérale dans cet Etat du Sud (pour la première fois depuis 1877!!) pour que ces neuf étudiant(e)s noirs accèdent à l'école, tandis que le gouverneur est partiellement suspendu par le président Eisenhower.
La même année un jeune pasteur fonde la Southern Christian League Conference (SCLC) qui prône la désobéissance civile et la non-violence pour lutter contre la ségrégation. Il se nomme Martin Luther King, et depuis l'aventure de Rosa Parks (jeune couturière noire condamnée à une amende pour avoir refuser de céder sa place à un blanc dans un autobus de Montgomery) il se bat pour la défense des droits civiques. Ce vaste mouvement aboutit au vote de la loi de 1964 interdisant discrimination et ségrégation. Mais si la ségrégation fut effectivement abolie, de nombreuses discriminations persistent encore de nos jours.little-20rock-20nine.jpg


A noter le dossier que consacre la revue l'Histoire de février 2006 aux rapports entre noirs et blancs en Afrique du Sud, Etats-Unis et France sous le titre « Apartheid, ségrégation, discrimination ». Pour l'anecdote, vous apercevez dans Forrest Gump un autre exemple célèbre d'opposition à la déségrégation en la personne du gouverneur G.Wallace refusant l'entrée des deux premiers étudiants noirs (Viviane Malone et James Hood) à l'université de l'Alabama en juin 1963. Ils entreront finalement, eux aussi sous escorte de l'armée, et sous les huées des autres étudiants...

A voir : un diaporama sur le sujet, sur le blog histoire geo du lycée Braque d'Argenteuil

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dimanche 23 septembre 2007

Quelques articles pour le chapitre "l'espace mondialisé"

Pour commencer un témoignage très intéressant d'un chef mécanicien sur un porte conteneurs, Laurent Cazalis, sur le trajet d'un de ces mastodontes des mers...

- « La croissance chinoise est supérieure à 11% depuis le début de l'année »,
Le Monde du 20 juillet 2007
- « Boomtown Bangalore », Le Monde du 26 avril 2007 sur les bouleversements urbains occasionnés par la mondialisation
- « Chine-Inde, une rivalité en puissance pour le nouveau siècle », Le Monde du 19-20 mars 2006
- « Le Maroc, oasis des délocalisations », Le Monde du 19 décembre 2006
- « Les pays du sud deviennent de grands investisseurs », Le Monde du 18 octobre 2006, sur le dvt des flux de capitaux sud-sud

- « Wall-Mart ou la mondialisation grandeur nature », Le Monde Economie du 21 novembre 2006, un exemple de FTN
- Une infographie des 500 plus grandes entreprises mondiales, issue du Monde 2 du 4 septembre 2004 (attention les chiffres commencent à dater)

- « Les ports de Singapour et Shanghaï détrônent Rotterdam », Le Monde du 11 janvier 2005
- « Un chantier géant pour élargir le canal de Panama », Le Monde du 17 août 2006 et 26 octobre 2006
- « Catastrophes maritimes, le risque demeure », Le Monde du 13 février 2007, sur les dangers liés au transport maritime. Et « Une piraterie de plus en plus brutale sévit dans les mers d'Asie »

- « Déchets électroniques: produits polluants délocalisés », Le Monde du 2 novembre 2006 et « La mortelle errance d'un bateau poubelle », Le Monde du 30 septembre 2006, deux articles sur la « mondialisation des déchets »
- « Face au désastre écologique la Chine s'éveille lentement », Le Monde du 10 juillet 2007

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jeudi 20 septembre 2007

20 septembre 1981: Robert Badinter demande l'abolition de la peine de mort en France

rbadinter-200.jpg« Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France. » C'est par ces mots que le 20 septembre 1981, le Garde des Sceaux (ministre de la justice) Robert Badinter débute son discours en faveur de l'abolition de la peine de mort. 
Cette mesure faisait partie des promesses faites par François Mitterrand, avant qu'il ne soit élu président de la République en mai 1981. C'est sans doute la mesure la plus importante, au moins la plus symbolique, du premier septennat Mitterrand.

Elle doit beaucoup à la volonté du président, mais aussi à celle de son ministre de la justice Robert Badinter. Ancien avocat, celui-ci a défendu deux prisonniers (Buffet et Bontems) condamnés à mort pour avoir égorgé un gardien de prison et une infirmière. Le procès révéla que seul un des accusés avait tué. Mais les deux furent condamnés à mort. De là date l'engagement de Badinter en faveur de l'abolition de la peine de mort. 
Cet engagement passa par la défense de Patrick Henry, condamné pour l'assassinat du petit Philippe Bertrand, crime passible de la peine de mort. Badinter à son procès plaida non pas pour Patrick Henry, mais plutôt contre la peine de mort. La condamnation de son client non pas à mort, mais à la réclusion à perpétuité prouva à Badinter que l'abolition était envisageable, malgré les sondages qui en octobre 1981 encore, annonçaient que 62% des Français étaient pour le maintien de la peine de mort (52% sont contre la peine de mort en 2006). 
Cette mesure demeure en tout cas un exemple fort de volontarisme politique qui sait s'affranchir de l'opinion publique ou des sondages.

A lire absolument sur ce sujet, le témoignage (écrit) passionnant de Badinter L'abolition, ainsi que son discours à l'Assemblée Nationale qui vous prouve que certains débats peuvent être houleux...

Ne pas oublier toujours certains articles de Wikipedia: Badinter, peine de mort en France etc...

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mercredi 19 septembre 2007

Internet tue !

D'après une information de l'agence Reuters, un homme serait mort en Chine dans la région de Canton, après avoir passé 3 jours en ligne dans un cyber-café. D'après le Beijing news qui a interrogé les autorités locales, la police a écarté la thèse du suicide, et l'épuisement serait probablement la cause du décès.
De nombreux médias ont repris cette information dans le monde entier, s'interrogeant sur les méfaits de la "cyber-addiction".
Peu en revanche soulignèrent que ce type d'information, largement relayée par les autorités chinoises, confortait le pouvoir chinois dans sa lutte contre les "dangers" et la "perversité" d'internet. Ainsi, la plupart des blogs ou forums politisés sont inaccessibles ou très fermement "modérés" pour ne pas dire censurés.
De là à dire que ce décès est virtuel, peut-être pas; en revanche, que certaines informations sont plus facilement relayées que d'autres selon l'intérêt qu'y trouve tel ou tel pouvoir politique ou économique...
A voir:
un article de reporter sans frontières sur la restriction d'internet en Chine

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