Rétrospective 2007
Rétrospective 2007
Pour ceux qui n'ont pas encore fait leur sapin de Noël, et qui voudraient contribuer à cette occasion au développement durable, sachez que le sapin artificiel n'est pas le plus écologique, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est ce que montre cette passionnante chronique radio de Christian Buchet, diffusée sur Europe 1 le 18 décembre.
Le plus amusant, c'est que le texte de cette chronique semble intégralement repris d'un site rassemblant les producteurs de sapin: Noël vert.
Comme quoi il n'y a pas que les élèves qui copient...
[...] les résultats français sont donc médiocres et en baisse, mais pas désastreux. Cette réserve pourrait décevoir les tenants de "l'effondrement", qui s'appuient à la fois sur une contestation des statistiques "officielles" et sur une accumulation de témoignages accablants, recueillis à tous les niveaux du système éducatif. [...] Dans leurs versions les plus virulentes, les discours sur la baisse du niveau - "une vieille idée de vieux", se moquaient Baudelot et Establet - souffrent d'un défaut historique : si toutes les personnalités éminentes qui se sont émues d'une baisse avaient eu raison, c'est depuis l'Antiquité que l'humanité serait en régression. Mais ce rappel ne suffit plus à écarter les craintes.
Les comparaisons entre pays ou entre époques sont rendues malaisées par la variation des populations scolaires concernées, ainsi que par l'évolution des "savoirs" eux-mêmes et des attentes que la société place derrière ce mot. C'est pourquoi les études qui portent sur des champs précisément délimités et datés sont précieuses pour départager la réalité et le "ressenti". Ainsi, une étude sur les compétences des élèves en orthographe grammaticale, publiée en 2007 par les linguistes Danièle Manesse et Danièle Cogis, a établi qu'en vingt ans s'était produit un glissement de deux années scolaires : une cinquième de 2006 était au niveau d'un CM2 de 1987. En revanche, l'idée répandue d'un développement récent de "l'illettrisme" est démentie par l'Insee : dans la population française la plus âgée, sortie du système scolaire dans les années 1950 et 1960, la proportion de personnes en difficulté avec l'écrit est nettement supérieure à celle constatée dans les générations suivantes.
En somme, sur les dernières décennies, le niveau "monte" et "baisse" à la fois ! Il monte parce que de plus en plus de gens, scolarisés de plus en plus longtemps, savent de plus en plus de choses. Il baisse car, si l'on considère telle classe de tel collège ou lycée, ce sera pour y trouver un certain nombre d'individus qui n'ont "pas le niveau". Pour éclairer ce paradoxe, le chercheur Vincent Troger, maître de conférences à l'IUFM de Versailles, a recours à l'image de ces épreuves de marathon largement ouvertes aux amateurs : beaucoup abandonnent avant la fin, mais personne n'en conclut que le marathon "n'est plus ce qu'il était". Notre système scolaire de masse - où le collège accueille près de 100 % d'une tranche d'âge, le lycée environ 80 % et où 64 % d'une génération obtient le baccalauréat - est dans une situation comparable. Il fait monter le niveau moyen d'instruction, mais inclut des éléments défaillants au regard des normes d'antan.
Cette pression de la masse a fait, par ajustements informels et successifs, baisser les critères d'exigence aux différentes étapes du parcours scolaire : un bachelier d'aujourd'hui n'est pas un bachelier de 1959, lorsque 6 % seulement d'une tranche d'âge obtenait ce diplôme. Il n'est pas non plus un bachelier de 1985, lorsqu'ils étaient 40 %. Plus en amont dans la scolarité, un élève de 6e de 2007 ne correspond pas aux critères de 1977.
Par ailleurs, les données PISA sont fondées sur des moyennes qui indiquent une performance d'ensemble, mais peuvent cacher des contrastes au sein d'une même population. Les scores des élèves français en compréhension de l'écrit et en mathématiques ont diminué le plus fortement dans le quartile inférieur de l'échantillon : c'est le noyau d'élèves en difficulté, lui-même étroitement corrélé aux situations sociales défavorisées, qui "plombe" les scores nationaux.
Pour Nathalie Mons, maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université Grenoble-II, "ce n'est pas en s'intéressant strictement aux élites que l'on remonte le niveau global mais en faisant en sorte qu'il n'y ait pas d'élèves qui décrochent". Le repérage précoce de la difficulté et son traitement immédiat dans le cadre scolaire, à la source du succès finlandais, sont ce que notre système ne sait pas faire. La plupart des élèves en difficulté à l'entrée au CP le sont toujours à la sortie du collège. Il y a donc une marge d'amélioration. A condition de convaincre les enseignants français, dont les syndicats réagissent avec méfiance à ces enquêtes, que l'évaluation ne relève ni du "flicage" ni d'une dérive technocratique.
D'après un article de Luc Cédelle dans Le Monde du 16 décembre Le tunnel n'est toutefois qu'un maillon d'un axe ferré beaucoup plus important, long de 5 000 kilomètres, qui à l'horizon 2020 rejoindra Kiev (Ukraine) depuis Lisbonne (Portugal), via Ljubljana (Slovénie), Turin, Venise et Trieste. De part et d'autre de ce « corridor V », selon la terminologie bruxelloise, vivent 250 millions d'Européens. Le transport par la route ne cesse de croître. Il est passé de 59 % à 68 % entre 1986 et 2004 alors que, dans le même temps, le transport ferroviaire a reculé de 41 % à 32 %. L'objectif est de transporter par le rail, d'ici à 2030, plus de 40 millions de tonnes de marchandises au lieu des 10 millions
actuels.
[...] L'opposition des habitants du Val di Susa s'ajoute à la longue liste des obstacles que rencontre cet ouvrage depuis son lancement. Certes, il est soutenu par les élus de la région Rhône-Alpes, toutes tendances confondues, ainsi que par les forces économiques de la région piémontaise. Il bénéficie d'un fort lobbying allant de Raymond Barre, président du Comité pour la transalpine, au groupe des Verts et à la région Rhône-Alpes. En revanche, les gouvernements, tant italien que français, n'ont pas toujours montré une réelle volonté politique dans la réalisation de cette infrastructure.
[...] Pour les gouvernements des deux pays, le principal frein est le coût total du projet, estimé à 12,5 milliards d'euros. L'Europe, quant à elle, n'a toujours pas précisé le niveau de sa participation, qui pourrait être compris entre 20 % et 50%. « L' engagement de l'Europe, de 1 milliard d'euros pour la période 2007-2013, n'est toujours pas acquis », rappelle avec inquiétude Bernard Soulage, vice-président (PS) en charge des transports au conseil régional de Rhône-Alpes et partisan du Lyon-Turin. [...]"
"Nous savions que trois parcelles de maïs OGM MON 810 (le seul dont la culture est autorisée en France) ont été plantées en Bretagne cette année, car leur présence a été déclarée au niveau des cantons, explique Mikaël Laurent, de la Maison de la consommation et de l'environnement de Rennes. Nous nous sommes mobilisés pour les localiser avec précision."
Des tests ont été pratiqués sur des champs des trois cantons concernés, à l'aide de bandelettes réactives. L'un d'eux était positif. "Nous pensions avoir trouvé une parcelle de MON 810", poursuit M. Laurent. Le champ ayant déjà été récolté par l'agriculteur, une quinzaine de racines et de morceaux de tiges (pesant 758 grammes au total) ont été envoyées pour analyse à Caen.
Le laboratoire, spécialisé dans la recherche d'OGM dans les produits alimentaires, ne détecte pas un MON 810, mais un Bt 11, produit par le semencier Syngenta. Son importation en France est autorisée pour l'alimentation humaine (après étiquetage) et animale, mais sa culture en plein champ est interdite. Le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, s'est récemment prononcé contre la demande d'autorisation de culture de Syngenta, jugeant "le risque trop élevé pour l'environnement".
La préfecture d'Ille-et-Vilaine n'avait "aucune connaissance spéciale de cette parcelle". Le collectif OGM 35 a engagé des poursuites judiciaires. "Pour l'instant, nous sommes dans le flou. Nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur la surface concernée ou les responsabilités, affirme M. Laurent. Mais nous constatons l'incapacité de l'Etat à contrôler ces filières."
J'ai relu et appris mon cours | Oui / Non |
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J'ai lu les chapitres correspondants à mon cours dans le livre, et j'ai complété mon cours si nécessaire | Oui / Non |
J'ai relevé et appris les mots clés du chapitre | Oui / Non |
Je suis capable de résumer le plan du cours en deux-trois phrases simples | Oui / Non |
J'ai fait sur le blog les exercices d'entraînement relatifs au chapitre sur les mots clés (mots croisés) et les connaissances (questionnaires) | Oui / Non |
Interdiction des distributeurs de sodas et de " junk food " dans les établissements scolaires, développement des déplacements à bicyclette en milieu urbain (à l'instar du Vélib' à Paris ou du Vélo'v à Lyon), insertion de messages de prévention dans les publicités alimentaires, et, prochainement, obligation d'au moins un repas bio par semaine dans les cantines scolaires : la France semble, par petites touches, prendre de l'avance dans la lutte contre l'obésité. [...]
Ainsi, aux Etats-Unis, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) se félicite que le pourcentage d'écoles proposant des sodas aux repas de midi soit passé de 68,4 % en 2000 à 47,7 % en 2006, et qu'elles ne soient plus que 18,8 % (contre 40 % en 2000) à offrir quotidiennement aux élèves la possibilité de manger des frites ! Et le CDC de citer l'exemple de l'Arkansas où, depuis trois ans, l'interdiction de la " junk food " à la cantine, le bannissement des sodas dans les distributeurs et la pratique du sport commencent à porter leurs fruits : dans cet Etat, la prévalence de l'obésité parmi les élèves a enfin légèrement baissé, passant de 20,9 % en 2004 à 20,6 % en 2007.
[...] Reste qu'au-delà de la malbouffe c'est l'ensemble du mode de vie moderne qui favorise l'obésité. " Même si la responsabilité personnelle joue une part cruciale dans la prise de poids, la biologie humaine est dépassée par les effets d'un environnement facteur d'obésité avec une abondance de nourriture riche en énergie, des transports motorisés et des modes de vie sédentaires ", souligne une étude menée par le Foresight, centre de recherche britannique gouvernemental, publiée le 17 octobre.
Moralité: "bougez plus"...
D'après un article de Sandrine Blanchard, Le Monde du 31 octobre
Le village de Montcuq est arrivé largement en tête du scrutin organisé sur internet pour composer le nouveau Monopoly France mais il ne remplacera pas pour autant la prestigieuse rue de la Paix, le fabricant Hasbro ayant préféré lui consacrer un jeu à part.
C'est Dunkerque, arrivé second du vote sur internet, qui occupera l'emplacement très convoité de la rue de la Paix, a annoncé vendredi à l'AFP Yves Cognard, directeur du marketing de Hasbro France.
"Hasbro éditera parallèlement un jeu 100% Montcuq", dans la veine "humoristique" qui a conduit les internautes à voter en grand nombre pour lui, a expliqué M. Cognard.
Le jeu de société avait organisé entre le 10 septembre et le 10 octobre un scrutin sur son site www.monopoly.fr en vue de l'élection des 22 communes appelées à figurer dans les cases de sa nouvelle édition Villes de France.
Le village de Montcuq (Lot) a fait très vite la course en tête pour prendre la première place et remplacer la rue de la Paix. De nombreux internautes cherchaient à faire gagner cette petite commune du Lot rendue célèbre par un sketch de l'émission "Le Petit Rapporteur" de Jacques Martin, décédé récemment.
Une polémique qui méritait bien que l'on en parle dans les médias, y compris au 13h de France 2 aujourd'hui!...
Les "serious games" sont des jeux de simulation "sérieux" (si j'ai bien compris), dont l'objectif peut être la sensibilisation à certains problèmes majeurs (comme les jeux sur l'alimentation présentés ci-dessous), ou encore la formation à tel ou tel métier (cf les fameux simulateurs). On en reparlera prochainement, mais en attendant voici deux jeux "instructifs" pour le chapitre "nourrir les hommes":
3rd World Farmer, qui vous initie aux difficultés d'un paysan d'un pays en développement. Difficile de faire des profits, de développer son exploitation et de rester en bonne santé quand on est confronté aux guerres, aux sécheresses et autres famines. Simple et... rapide à jouer... en 20 minutes à peine j'étais mort de faim !
Autre jeu plus complexe mais beaucoup plus instructif: food force, le premier "serious game" au succès international, mis en place par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Enfin plus anecdotique, la parodie de l'entreprise McDo que vous devez gérer, réalisée par des opposants à la fameuse firme nord-américaine. A vous de développer l'entreprise en utilisant des OGM, du fourrage enrichi en déchets industriels et autres farines animales...
C'est un grand classique mais je ne résiste pas au plaisir de vous mettre un extrait du fameux signal sonore envoyé par le Spoutnik, premier satellite humain artificiel, lancé le 4 octobre 1957.
En pleine guerre froide, l'annonce de cet exploit technologique stupéfia les Etats-Unis qui n'eurent de cesse de rattraper leur retard, se lançant dans une course à l'espace qui s'acheva un certain 29 juillet 1969...
A voir ce site à la fois détaillé et compréhensible sur la question
Il fut question au début du mois de Robert Capa et de sa célèbre photo prise lors de la guerre d'Espagne. Une exposition qui s'ouvre à New York rappelle le rôle essentiel de Gerda Taro, sa compagne de l'époque, morte à 26 ans écrasée par un char durant ce même conflit.
C'est elle qui inventa le nom de Capa (son vrai nom était André Friedmann), qui fut sa compagne des jours de dèche à Paris, le seul amour dont il ne se consolera pas.
Après la seconde guerre mondiale, le travail de Gerda Taro a disparu, sa signature derrière les photos est gommée, raturée ou occultée pour être
remplacée par le prestigieux : "photo Robert Capa". Il fallut attendre le début des années 2000 pour que le frère de Robert Capa, gardien de sa mémoire et de son oeuvre, reconnaisse l'existence de Gerda. Et cinq années supplémentaires pour que cette exposition voit le jour, révélant la qualité de ces clichés, pris au plus près et toujours en empathie. Mais à la différence de son compagnon, elle ne craint pas de montrer la mort et la souffrance. Sur ses dernières photos, durant la bataille de Brunete, en Espagne, on sent le bruit furieux du combat.
Plus de photos sur le site de l'ICP
D'après un article de M.Lefebvre dans Le Monde du 01/10/07
Le 1er octobre 1946, le tribunal militaire international de Nüremberg condamnait 12 des 24 accusés à la peine de mort. Parmi ceux-ci, le maréchal Goëring, chef de la Luftwaffe, se suicida peu de temps après le verdict.
Ce tribunal avait été constitué au lendemain de la guerre pour juger près de 200 Allemands, dont les principaux dirigeants nazis arrêtés par les alliés. La solution évoquée par Churchill, partisan d'une exécution sommaire de Hitler et de ses principaux lieutenants, avait été écarté au profit d'un procès "juste" et nécessaire pour l'Histoire.
Malgré tout, plusieurs ombres pesèrent sur cette justice de Nüremberg et sur le respect du droit par le tribunal militaire.
D'une part, les quatre juges représentaient chaque pays vainqueur (ainsi le juge français était Henri Donnedieu de Vabre, grand-père de Renaud Donnedieu de Vabre, ministre de la culture jusqu'en mai dernier!) et non un réel tribunal international.
De plus les textes constitutifs du tribunal de Nuremberg affirment dans les articles 19 et 21 : "Le tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l'administration de la preuve. Il adoptera et appliquera autant que possible une procédure rapide et non formaliste et admettra tout moyen qu'il estimera avoir une valeur probante" ; "Le tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve des faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considère également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des gouvernements alliés."
Enfin, les chefs d'accusation (dont la nouvelle notion de crime contre l'humanité définie par le procureur américain Robert Jackson) ne retiennent pas les bombardements de populations civiles, car les alliés n'étaient pas exempts de tout reproche sur ce point (cf bombardement de Dresde), et surtout ils sont rétroactifs c'est-à-dire qu'ils s'appliquent à des faits commis avant la mise en place de la loi (ce qui juridiquement ne peut se faire).
Tous ces éléments furent soulevés par un certain nombre d'opposants au procès (notamment parmi la population allemande) qui virent dans ce procès une "justice des vainqueurs". De ce point de vue, les procès de Francfort qui eurent lieu près de 20 ans plus tard, où un tribunal allemand jugea des Allemands ayant participé à Auschwitz, sont beaucoup plus présents et légitimes dans la mémoire du pays.
Il n'en demeure pas moins que le procès de Nüremberg, tout comme ceux de Tokyo qui jugèrent certains criminels japonais est un exemple de procès pédagogique à visée historique. De ce point de vue, il évita bien des écueils rencontrés lors des procès de Leipzig (concernant la 1ère guerre mondiale) ou des procès plus récents de gouvernement déchus.
Enfin, les débats houleux à propos du tribunal pénal international ou de la mise en place d'une cour pénale internationale montre qu'une justice à la fois internationale et réellement impartiale demeure un idéal difficilement accessible
- « Wall-Mart ou la mondialisation grandeur nature », Le Monde Economie du 21 novembre 2006, un exemple de FTN
- Une infographie des 500 plus grandes entreprises mondiales, issue du Monde 2 du 4 septembre 2004 (attention les chiffres commencent à dater)
- « Les ports de Singapour et Shanghaï détrônent Rotterdam », Le Monde du 11 janvier 2005
- « Un chantier géant pour élargir le canal de Panama », Le Monde du 17 août 2006 et 26 octobre 2006
- « Catastrophes maritimes, le risque demeure », Le Monde du 13 février 2007, sur les dangers liés au transport maritime. Et « Une piraterie de plus en plus brutale sévit dans les mers d'Asie »
- « Déchets électroniques: produits polluants délocalisés », Le Monde du 2 novembre 2006 et « La mortelle errance d'un bateau poubelle », Le Monde du 30 septembre 2006, deux articles sur la « mondialisation des déchets »
- « Face au désastre écologique la Chine s'éveille lentement », Le Monde du 10 juillet 2007
« Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France. » C'est par ces mots que le 20 septembre 1981, le Garde des Sceaux (ministre de la justice) Robert Badinter débute son discours en faveur de l'abolition de la peine de mort.
Cette mesure faisait partie des promesses faites par François Mitterrand, avant qu'il ne soit élu président de la République en mai 1981. C'est sans doute la mesure la plus importante, au moins la plus symbolique, du premier septennat Mitterrand.
Elle doit beaucoup à la volonté du président, mais aussi à celle de son ministre de la justice Robert Badinter. Ancien avocat, celui-ci a défendu deux prisonniers (Buffet et Bontems) condamnés à mort pour avoir égorgé un gardien de prison et une infirmière. Le procès révéla que seul un des accusés avait tué. Mais les deux furent condamnés à mort. De là date l'engagement de Badinter en faveur de l'abolition de la peine de mort.
Cet engagement passa par la défense de Patrick Henry, condamné pour l'assassinat du petit Philippe Bertrand, crime passible de la peine de mort. Badinter à son procès plaida non pas pour Patrick Henry, mais plutôt contre la peine de mort. La condamnation de son client non pas à mort, mais à la réclusion à perpétuité prouva à Badinter que l'abolition était envisageable, malgré les sondages qui en octobre 1981 encore, annonçaient que 62% des Français étaient pour le maintien de la peine de mort (52% sont contre la peine de mort en 2006).
Cette mesure demeure en tout cas un exemple fort de volontarisme politique qui sait s'affranchir de l'opinion publique ou des sondages.
A lire absolument sur ce sujet, le témoignage (écrit) passionnant de Badinter L'abolition, ainsi que son discours à l'Assemblée Nationale qui vous prouve que certains débats peuvent être houleux...
Ne pas oublier toujours certains articles de Wikipedia: Badinter, peine de mort en France etc...
Voici deux petites vidéos de révision sur le chapitre d'hggsp de terminale: "Faire la guerre, faire la paix"
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